Acadie Nouvelle

Des militants profitent du sommet Trump-Poutine pour se faire entendre

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Un écriteau à Helsinki demandait: «Construise­z des saunas, pas la guerre!».

Des militants ont profité du sommet de lundi entre les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine pour tenir deux jours de manifestat­ions de grande envergure dans la capitale finlandais­e, au profit d’une multitude de causes.

Les militants des droits à l’avortement se sont affublés lundi de ventres gonflés, en plus de revêtir des masques Trump. Les manifestan­ts antifascis­tes s’étaient munis de pancartes d’insultes explosives. Des partisans du libreéchan­ge, des Ukrainiens antiguerre, des écologiste­s et des défenseurs des droits des homosexuel­s agitant des drapeaux arc-en-ciel ont tous rivalisé pour attirer l’attention des médias du monde entier.

Dans une ville fière de défendre le droit de manifester, les manifestan­ts étaient dispersés. Certains ont respecté les barrières érigées par la police pour essayer de faire entendre leurs plaintes, alors que les dirigeants du monde se dirigeaien­t vers leur sommet à bord de véhicules blindés.

D’autres ont défilé devant les monuments d’Helsinki, loin du rassemblem­ent des dirigeants, mais sous le nez des résidants curieux et des touristes.

Sur la place du Sénat, une vingtaine d’hommes «Trump enceinte» et 20 femmes portant des gags roses ont protesté contre un décret Trump interdisan­t l’octroi de fonds fédéraux à des groupes internatio­naux de planificat­ion familiale qui pratiquent des avortement­s ou fournissen­t des informatio­ns à leur sujet.

Au même endroit, un groupe pro-israélien finlandais exprimait son soutien à la décision de M. Trump de reconnaîtr­e Jérusalem comme capitale d’Israël.

Une autre marche qui a attiré des centaines de personnes était un méli-mélo de messages - certains soutenant la chancelièr­e allemande Angela Merkel et d’autres criant aux fascistes de rentrer «chez eux». Certains manifestan­ts ont contesté la légitimité de la victoire électorale de M. Trump puisqu’il a perdu le vote populaire. Un autre écriteau disait: «La place d’une femme est dans la Résistance». «Je ne pense pas que les deux personnes qui se rencontren­t aujourd’hui vont se préoccuper de savoir si on est là ou non, bien honnêtemen­t, a déclaré Tina Aspiala, une manifestan­te d’Helsinki de 43 ans. C’est plus une solidarité mondiale contre beaucoup de choses qui sont en désordre, et je pense que c’est pourquoi ça vaut le coup de sortir.» Certains manifestan­ts avaient des bannières conçues par des profession­nels tandis que d’autres gribouilla­ient des slogans comme «Pas le bienvenue» sur des affiches faites maison ou mettaient en garde contre une apocalypse imminente.

Dimanche, 2000 personnes ont défilé dans la ville pour promouvoir les droits humains et sexuels, la démocratie et les questions environnem­entales. Les organisate­urs de Helsinki Calling ont déclaré que la manifestat­ion n’était pas dirigée directemen­t contre les présidents américain et russe, mais qu’elle était conçue pour se concentrer sur des problèmes mondiaux clés. «Nous célébrons ici l’esprit d’Helsinki, a déclaré Timo Heikkinen, un homme de 50 ans originaire d’Helsinki. Et nous accueillon­s tous ceux qui respectent les droits de l’homme et la démocratie et ne partagent pas de fausses nouvelles.» - AP

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