Le succès d’Acadie Love et son ampleur ne s’essouflent pas
L’heure est au bilan pour le deuxième Rendez-vous Acadie Love de Caraquet. Un festival si jeune et déjà si «complet» selon le co-porte-parole et sénateur René Cormier.
M. Cormier est d’ailleurs surpris de l’ampleur du succès de l’événement qui ne compte que deux ans d’activités, et ce, en dépit qu’il soit présenté dans une petite région.
À l’instar des grandes métropoles comme Montréal, Toronto et Vancouver qui attirent les regards, Acadie Love s’est forgé une identité propre à la région explique-t-il.
M. Cormier est aussi d’avis que la diversité de l’offre en deux volets (artistique et conférence) contribuent grandement à l’épanouissement du festival.
«Les deux volets fonctionnent très bien, assure-t-il. Il faut comprendre que l’objectif du festival n’est pas seulement que d’être une célébration comme c’est le cas ailleurs. Il sert aussi à sensibiliser les gens aux réalités qui touchent la communauté LGBT.»
Il donne en exemple la conférence Comment être une personne alliée aux communautés LGBTQ+ donnée par Suzanne Chiasson et Jean-Roch Savoie.
«Suzanne fait notamment un lien entre les écoles et l’événement. C’est une bonne façon de susciter la discussion et il faut continuer en ce sens-là.»
Il salue notamment le travail de PaulMarcel Albert qui a construit la programmation.
«L’événement connaît du succès à cause des gens qui voulaient fêter, mais aussi à cause des gens qui voulaient comprendre (les réalités de la communauté).»
Il insiste aussi sur les bienfaits qu’apporte ce genre de regroupement dans une région.
«L’unicité de l’événement passe par sa diversité et sa reconnaissance. L’événement tient compte des droits et libertés des personnes gaies. Lorsqu’une personne se sent incluse, elle contribue davantage à la société», note-t-il.
Qui plus est, M. Cormier se dit impressionné par l’engagement des commerçants qui n’ont pas hésité à afficher les couleurs arc-en-ciel tout au long du week-end.
«C’est à l’image de ce dont nous sommes habitués de voir en Acadie.»
S’il ne peut pas confirmer qu’il y aura une troisième présentation l’an prochain, il s’expliquerait mal le fait qu’il n’y en ait pas.
«L’événement démontre qu’il y a un besoin. Il y a une place pour ce genre de chose ici. Mais, il faut qu’il y ait un appui du privé et du public aussi pour garantir sa pérennité, comme tous les festivals.»
C’est pour lui un pas de plus dans la bonne direction pour l’ouverture.
«Nous sommes chanceux, ici, il y a des lois. Mais il faut se rappeler qu’ailleurs, il y a des pays encore très conservateurs.»
Il incite les gens à voir le film The Fruit Machine qui fait état des refus des homosexuels et des lesbiennes de l’armée, la GRC et de la fonction publique. ■
«C’est un événement à l’image de la région, c’est-à-dire qu’il vise l’inclusion et la diversité. Il ne sert pas qu’à toucher la communauté LGBT, mais bien d’être inclusif à tous.»