Acadie Nouvelle

Deux discours marquants

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Mario Pouliot a nommé deux discours qui ont aidé à cimenter l’esprit de corps qui animait le Titan d’Acadie-Bathurst dans le dernier droit qui a mené à la conquète de la coupe du Président et de la coupe Memorial.

Il y a quelques mois, Jeffrey Viel avait parlé du discours de Dino Masanotti avant un match contre les Remparts de Québec dans la Vieille capitale. Pouliot est aussi de cet avis. Masanotti a été le premier entraîneur de l’équipe à Bathurst, remplacé à la mi-saison par Roger Dejoie. Ce même Dino qui, il y a 30 mois, a dû réapprendr­e à fonctionne­r normalemen­t après avoir subi un sévère infarctus qui l’a laissé avec des séquelles importante­s.

«Ce jour-là, j’avais aussi eu une rencontre avec les joueurs à l’hôtel. Nous avions perdu à Baie-Comeau la veille et je voulais leur expliquer ce qui était, selon moi, la différence entre être supposé être bon et être bon. Je leur ai entre autres dit que si nous voulions gagner, il faudrait en donner plus et mettre les egos de côté. En soirée, quand Dino est venu leur parler, c’est clair que ç’a frappé les gars. Certains plus que d’autres. Je crois que les visites de Bruno Gervais, d’Adam Russo et des autres anciens ont également aidé beaucoup. Tous méritent une part de crédit dans notre championna­t.» «Quand tu as un gars comme Bruno qui vient dire les bonnes choses dans le vestiaire et qui le lendemain matin prend la peine d’aller s’asseoir un temps avec Noah Dobson, ça compte», mentionne-t-il.

«Son message était assez simple. Il a raconté qu’à l’âge de 17 ans (2001-2002), il était assis à la même place qu’occupe Jeffrey Viel dans le vestiaire et qu’il s’était fait battre en finale. Il leur a ensuite dit qu’il n’est jamais venu proche par la suite de toute sa carrière de prendre part à une finale. Il a pourtant disputé plus de 400 matchs dans la Ligue nationale et plusieurs autres dans la Ligue américaine ou en Europe. Lui, à 17 ans, il croyait qu’il aurait d’autres occasions. Malheureus­ement, ça n’est jamais arrivé. Il a terminé ça en leur disant que c’est la raison pourquoi c’est si important de donner son maximum. Parce qu’une telle chance, quand tu l’obtiens, tu n’as pas le droit de passer à côté. Gagner, ça n’arrive pas toujours», relate l’homme de hockey âgé de 54 ans, qui cite également la vidéo présentée avant un match contre les Voltigeurs (soirée du 23 février pour honorer Marc Bouchard, Éric Bétournay, Jules-Edy Laraque et Charline Labonté) comme un moment marquant. - RL

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