Service d’incendie: Edmundston et Dégelis resserrent leurs liens
La Ville d’Edmundston vient de donner son aval à une entente de partage de services entre sa brigade d’incendie et celle de la Ville de Dégelis.
Réunis mardi soir dans le cadre de leur réunion publique mensuelle, les élus d’Edmundston ont imité leurs homologues québécois du Témiscouata en ratifiant à leur tour cette entente.
Ce partenariat vise à renforcer les liens en matière d’interventions d’urgence, de véhicules et d’équipements spécialisés.
Tant à Edmundston qu’à Dégelis, les directeurs du service de sécurité incendie ont tôt fait de saluer l’entente qui est déjà jugée comme étant bénéfique pour les deux municipalités.
«Nous sommes évidemment heureux d’avoir franchi cette étape. Il fallait encadrer nos démarches. Il y a possibilité d’augmenter la force de frappe par des ressources communes et de permettre de consolider les responsabilités opérationnelles», a expliqué Pierre-Damien Arel, le directeur du service de sécurité incendie d’Edmundston.
«Il y a des forces et une très belle expertise à Dégelis que nous n’avons pas ici, comme le sauvetage en forêt. À l’inverse, nos interventions avec les matières dangereuses pourront leur être bénéfiques», a ajouté le chef Arel.
À Dégelis, son homologue a également tenu à louanger cette nouvelle forme de partenariat transfrontalier.
«Ça va éviter de doubler inutilement les services et c’est fort avantageux, d’un côté comme de l’autre. Le service d’incendie d’Edmundston a un camion avec une grande échelle aérienne alors que nous en possédons un qui a un très grand débit d’eau», a indiqué Claude Gravel, directeur du service de Dégelis.
«Ça va permettre d’offrir de meilleurs services à la population qu’il faut aider. C’est le but principal dans tout ça», a ajouté le pompier d’expérience.
Selon le directeur du service d’Edmundston, ce partenariat permettra en plus d’amé- - Archives liorer l’efficacité des sapeurs-pompiers et d’améliorer leur temps de réponse lors d’interventions d’urgence.
«Ça va particulièrement se refléter lors d’opérations de plus grande envergure ou de plus longue durée, comme un déraillement de train qui demande d’importantes ressources humaines et matérielles», illustre Pierre-Damien Arel.
Les deux municipalités et leurs services d’incendie respectifs avaient entamé les discussions à ce sujet il y a plus d’un an.
Ces discussions pourraient bien s’étendre au-delà des simples régions d’Edmundston et de Dégelis.
«Ça pourrait être intéressant d’avoir des ententes avec d’autres partenaires et d’autres brigades de la région et de ne pas simplement se tenir à des accords verbaux qui peuvent être sujets à différentes interprétations», a affirmé le chef pompier d’Edmundston.
Tout semble vouloir indiquer que cette initiative n’aura pas une grande incidence sur l’aspect organisationnel des brigades incendie et sur les sommes d’argent consacrées à cellesci par les deux administrations municipales.
«Le but ultime n’est pas de réaliser des économies d’argent, mais bien d’être juste et équitable envers les citoyens des communautés respectives», a dit Pierre-Damien Arel.
«Il n’y a aucun coût fixe lié à cette entente, seulement des coûts pour couvrir les dépenses liées à une éventuelle intervention. C’est une entente de bon voisinage, comme nous avons déjà avec Madawaska au Maine. Nous sommes heureux de pouvoir collaborer de cette façon avec nos voisins», a affirmé le maire d’Edmundston, Cyrille Simard. - SL n