Un arrêt de travail plane sur le Baseball majeur
Les joueurs reçoivent froidement les changements proposés pour améliorer l’attaque et réduire la longueur des matchs
Le Baseball majeur veut discuter sérieusement avec les joueurs à propos de changements pour lutter contre l’attaque à la baisse et les matchs qui traînent en longueur, une perche qui pourrait être reçue froidement, vu les sommes réduites qu’ont obtenues les joueurs autonomes. Déjà, on lance la possibilité d’un arrêt de travail après la saison 2021.
Le commissaire Rob Manfred et le numéro 1 de l’Association des joueurs, Tony Clark, ont mis en lumière des agendas divergents lors de rencontres distinctes avec les médias, mardi.
«Il y a de plus en plus un consensus - ou peut-être encore mieux, il y a un consensus tout court, chez les propriétaires, qu’il faut sérieusement aborder la question de modifier la façon dont on joue», a dit Manfred.
«Nous n’en sommes pas au point où je peux m’avancer sur quels changements pourraient être étudiés, mais je peux vous dire ce qui préoccupe: le temps pris avant de remettre la balle en jeu, le nombre de retraits au bâton et dans une moindre mesure, le nombre de circuits, le désalignement des joueurs en défense et l’impact sur le jeu, et l’utilisation des releveurs et des lanceurs partants.»
Au début des camps, plus de 100 joueurs autonomes étaient encore sans emploi. Plusieurs ont accepté des pactes moins lucratifs qu’espéré, pour une durée plus courte que prévu.
«Nous avons vécu une attaque directe contre l’autonomie, qui a été l’une des bases de notre système économique, a dit Clark. Si la donne change, ça nous place dans une situation où il faudra prendre des décisions très difficiles.»
Le baseball majeur a connu huit arrêts de travail de 1972 à 1995. La convention en cours prend fin au terme de la saison 2021. Clark n’a pas fermé la porte à un nouveau conflit.
«Quand on parle d’obstacles aux droits, je dirais qu’au fil du temps, la contestation a eu tendance à prendre une forme spécifique», a dit Clark.
En février, les joueurs ont déposé un grief contre Miami, Oakland, Pittsburgh et Tampa Bay, accusés de ne pas dépenser convenablement l’argent du partage des revenus pour améliorer leur rendement sur le terrain. Manfred repousse les allégations, disant que le grief était essentiellement un coup de publicité.
Pour les joueurs autonomes, le manque d’intérêt était dû à une cohorte bien ordinaire, selon Manfred.
«En regardant le rendement de ces joueurs à la fin de la saison, je suis pas mal certain, en me basant sur leurs chiffres actuels, que vous allez voir que les clubs ont pris de bonnes décisions concernant ce que valent ces joueurs.» n