Acadie Nouvelle

Deux médailles le même jour à Montréal!

Stéphanie Bellavance a beau s’entraîner depuis des années, même dans ses rêves les plus fous elle ne croyait pas vraiment en ses chances de remporter une médaille à des Championna­ts canadiens de fitness. Non seulement la Saint-Quentinois­e est parvenue à s

- Robert Lagacé robert.lagace@acadienouv­elle.com

Un exploit peu commun que Stéphanie Bellavance a réalisé le 12 mai à l’Université Concordia de Montréal. En fait, c’était même plutôt inattendue de la part d’une athlète qui s’était contentée de la deuxième position trois semaines plus tôt lors des Championna­ts de l’Atlantique présentés à Moncton.

Elle a triomphé dans la classe ouverte et aussi dans l’épreuve naturelle, où les participan­tes doivent passer un test de dépistage de drogue.

«Quand j’ai commencé à faire de la compétitio­n il y a trois ans, mon objectif était de prendre part au moins une fois dans ma vie à des championna­ts canadiens. Je n’avais absolument rien planifié avant de me présenter à Montréal. Même si je suis quelqu’un qui a beaucoup confiance en elle, dans ma tête c’était impossible de faire un top-3 canadien», affirme la jeune femme âgée de 32 ans.

«Ç’a donc été une grande surprise de remporter ces deux compétitio­ns. J’en suis vraiment très fière. Ce qui est un peu drôle dans tout ça est que le juge en chef, qui est de renommée mondiale, était le même qu’à Moncton, soit l’Ontarien Ron Haché», ditelle.

Avec le recul, Stéphanie Bellavance croit que sa deuxième position aux Championna­ts de l’Atlantique lui a permis de se présenter à Montréal libérée de toute pression.

«J’étais très excitée avant de monter sur scène à Montréal, mais étonnammen­t je n’étais pas du tout nerveuse. Je n’avais tellement pas d’attente. La pression, je l’ai vécue à Moncton parce que je voulais répéter ma victoire de 2017. En terminant deuxième, ça m’a enlevé tout le stress. Et parce que j’avais zéro attente à Montréal, la surprise de gagner a été encore plus grande», mentionne-t-elle.

Stéphane Bellavance a maintenant pour objectif de se qualifier pour le Arnold Schwarzene­gger Festival. Toutefois, elle doit d’abord obtenir son laissez-passer en obtenant un top-3 à la compétitio­n de qualificat­ion qui aura lieu l’été prochain à Toronto ou à Vancouver.

«J’ai développé une véritable passion pour l’entraîneme­nt. Comme je suis une maman de deux enfants et que je puis propriétai­re de deux compagnies, l’entraîneme­nt est en Stéphanie Bellavance

quelque sorte mon échappatoi­re. C’est quotidienn­ement mon heure juste à moi. J’ai aussi développé de bonnes habitudes alimentair­es et je profite des conseils de mon entraîneur Steve Sweeney», confie-t-elle.

Être une athlète de fitness demande une discipline de spartiate.

«L’entraîneme­nt est la partie facile, souligne-t-elle. Ce qui est difficile est au niveau de l’alimentati­on. C’est même très difficile. Tout est pesé et ce que tu vas manger est décidé longtemps à l’avance. C’est répétitif parce que tu manges la même chose chaque jour sept jours sur sept pendant 20 semaines. Et pendant tout ce temps-là, les activités sociales prennent le bord, que ce soit les soirées entre amis ou encore les restaurant­s. Ça demande beaucoup de discipline. Il y a des sacrifices à faire et j’imagine que ça doit être comme ça dans tous les sports.»

«Mais quand tu aimes ce que tu fais, tu te dévoues tout en te fixant des objectifs. Par la suite, tu fais tout ce que tu peux pour y atteindre ces objectifs», raconte celle qui aimerait pratiquer son sport pendant encore plusieurs années.

«À 32 ans, je suis l’une des plus jeunes dans mon sport. La majorité des femmes en compétitio­n sont âgées de 35 ans ou plus. J’en connais même certaines qui ont plus de 55 ans. Elles sont inspirante­s», ajoute-t-elle. n

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