Acadie Nouvelle

LAMÈQUE: DEVENEZ L’AMI DES «ROIS DE LA MUSIQUE»

À l’époque de la Renaissanc­e, le luth était sans doute l’instrument de musique le plus important dans la culture européenne. Bien qu’il soit moins présent de nos jours, il n’est pas complèteme­nt disparu. Des passionnés se vouent toujours à sa promotion et

- David.caron@acadienouv­elle.com @dacadie87

Madeleine Owen, directrice artistique de l’ensemble de musique ancienne La Cigale, basé à Montréal, fait partie de ce groupe. Elle maîtrise également la guitare classique, le violoncell­e et le théorbe, un instrument dérivé du luth avec un très long manche.

Elle sera présente au Festival internatio­nal de musique baroque de Lamèque qui aura lieu du 25 au 28 juillet.

Comment s’est-elle initiée au monde de la musique ancienne? Comme la plupart des luthistes, c’est en apprenant à jouer de la guitare classique d’abord.

«Vers l’âge de 12 ans, c’était clair dans ma tête que je voulais être musicienne», a-t-elle raconté lors d’un récent entretien téléphoniq­ue.

Contrairem­ent à d’autres jeunes musiciens qui ont parfois le goût de se rebeller, Madeleine Owen était bien à l’aise dans son milieu.

«J’étais un peu nerd pour être honnête, lance-t-elle à la blague. J’aimais en apprendre plus sur les compositeu­rs, la musique et tout l’aspect historique.»

C’est vers la fin de l’adolescenc­e qu’elle a eu envie d’entamer de nouveaux défis. Se sentant limitée par les possibilit­és de la guitare classique, elle s’est concentrée davantage sur le violoncell­e.

«J’étais au Conservato­ire de musique de Gatineau. C’est là où je me posais des questions. Je jouais de la guitare classique et du violoncell­e. Avec le violoncell­e, j’étais beaucoup plus intéressée par la possibilit­é de jouer avec d’autres musiciens. C’est peu après que j’ai pu mettre la main sur un luth et j’ai pu commencer à explorer ça.»

Le domaine de la musique ancienne étant assez spécialisé, il n’était pas vraiment possible pour Mme Owen de se tourner vers son magasin d’instrument­s de musique local.

«C’était assez compliqué. De nos jours, c’est plus facile grâce à internet, mais je suis rentrée là-dedans avant qu’internet ne devienne plus universel. Ça m’a pris du temps pour trouver un instrument, des cours et un prof. Cependant, ce qui est bien dans un créneau comme celui-là, lorsqu’on persiste, c’est que les gens sont super généreux.»

Avec le temps, sa passion du luth a donné naissance à une histoire d’amour avec le théorbe, un instrument dérivé du luth.

«J’étais à l’Université d’Ottawa et je suis allée voir un concert sur l’heure du midi. Un gars est monté sur scène avec un théorbe et c’était le coup de foudre. J’étais convaincue que c’était ce que je voulais faire. Je ne l’ai jamais regretté.»

Pour les non-initiés, le théorbe ressemble à un drôle d’animal. Son long manche permet aux théorbiste­s de jouer plus de cordes de basse.

«Il y a deux jeux de cordes. Il y a sept cordes sur le manche traditionn­el et six grosses cordes qui sont portées par l’extension. On ne les appuie pas avec la main gauche, mais on les pince avec le pouce de la main droite.» Madeleine Owen espère initier de nouvelles génération­s au luth et à la musique baroque. Le 26 juillet, elle présentera un concert pour les jeunes de tout âge à 14h en l’église de Lamèque. «C’est un peu un survol de l’histoire. Je ne suis pas en costume ou en personnage. Je veux montrer que cette musique n’est pas quelque chose qu’on trouve dans un musée. Je veux présenter ces instrument­s qui sont peu connus. C’est un concert qui convient bien aux jeunes, à un public familial et même à des gens un peu plus vieux qui sont curieux.» Son groupe, l’ensemble La Cigale, présente aussi un concert le 28 juillet à 11h en l’église de Miscou. ■

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 ??  ?? Madeleine Owen et son théorbe. – Gracieuset­é
Madeleine Owen et son théorbe. – Gracieuset­é
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L’ensemble La Cigale. – Gracieuset­é
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