Des élus au premier rang de la contestation
Sans surprise, les opposants à l’épandage ont salué la position défendue par Moncton. Caroline Lubbe-d’Arcy, du groupe Stop Spraying New Brunswick, se réjouit de voir la mairesse de la ville la plus populeuse de la province prendre position publiquement sur cet enjeu.
«Nous sommes très heureux, nous avons besoin que les leaders locaux comprennent nos inquiétudes autour de l’utilisation d’herbicides sur nos forêts et nos terres, souligne-t-elle. Les bassins hydrographiques devraient être des zones protégées.»
Selon elle, le mouvement citoyen contre l’arrosage a pris de l’ampleur ces dernières années et mobilise de plus en plus d’élus locaux. Moncton n’est pas un cas isolé, insiste Caroline Lubbe-d’Arcy, plusieurs autres municipalités ont apporté leur soutien dans des lettres adressées au ministère de l’Environnement.
C’est le cas de Sackville, de Cap Pelé, de Tide Head, de Paquetville, de Tracadie et de Miscou, imitées par la chambre de commerce de Saint-Quentin.
Plus tôt cette année, un groupe de 17 maires et présidents de DSL siégeant à la Commission des services régionaux de Kent a mentionné la question de l’arrosage parmi ces cinq enjeux politiques prioritaires. «L’épandage de produits chimiques pour le contrôle de la végétation en forêt est devenu un enjeu important pour les gens de la région de Kent. Plusieurs souhaitent l’abolition totale de l’épandage en raison des risques que cela peut apporter à la santé humaine, animale et végétale», peut-on lire dans le dossier destiné aux autorités provinciales. - SD