Une nouvelle entreprise vous propose de tout casser pour vous défouler
«C’est le fun de briser des affaires!»
Après une dure journée de travail, vous revenez à la maison pour simplement vous apercevoir que vous avez des tonnes de factures à payer. La pression monte. Le coup, les joues et finalement les oreilles tournent au rouge. Dans un élan de rage, vous prenez votre moniteur à deux mains pour le lancer contre le mur. Un moment de lucidité vous arrête.
Maintenant, il y a un commerce pour ça. Un endroit où on peut évacuer toute cette rage et se défouler. La Wreck Room de Dieppe permet à ses clients de briser des choses, de frapper à coup de bâton de baseball sur une vieille télé dans laquelle un petit plombier à la salopette rouge sautait à répétition dans les années 1980.
David Vong a imaginé le concept alors qu’il était encore à l’école secondaire à Dieppe. D’autres l’ont cependant devancé à Halifax, à Toronto et à Montréal. Il a toutefois réussi à ouvrir, il y a environ deux semaines, le premier établissement du genre au Nouveau-Brunswick, avec deux de ses amis.
«C’est une activité que nos parents ne nous laissaient pas faire en grandissant. On n’avait pas le droit de casser des choses. Venir dans un endroit pour se défouler, casser des télévisions, des assiettes… On dirait que le son apporte une satisfaction quand tu entends une bouteille ou une assiette briser», explique M. Vong.
Le mieux dans tout ça: la personne qui brise les objets n’a pas à ramasser les dégâts. L’équipe de la Wreck Room s’en occupe.
Les clients peuvent apporter leurs propres objets à fracasser ou en acheter sur place. Après s’être vêtu de l’équipement de protection obligatoire, le client peut entrer dans une des salles avec une arme de destruction de son choix en écoutant sa musique préférée.
«On a toutes sortes de choses que vous pouvez briser comme des télévisions, des ordinateurs, des aquariums. Une fois vêtu d’équipements de protection, vous entrez dans une salle. Il y a quatre murs, aucune fenêtre. La personne est seule avec le matériel, les objets et la musique qu’elle veut entendre.»
«C’est le fun de casser des affaires. C’est juste une différente méthode pour se soulager», confie M. Vong.
L’homme d’affaires qui a grandi à Richibucto voit aussi une vocation environnementale à son entreprise. Certes, les gens brisent des vieilleries, mais ensuite le tout est trié et ce qui peut être récupéré est envoyé aux entreprises de recyclage.
«On veut aussi être bon pour l’environnement et recycler tous les matériaux possibles. Le verre est divisé en couleur par exemple, vert, clair et brun.»
La Wreck Room est située sur la rue Champlain à Dieppe. Si tout va bien, les propriétaires pensent ouvrir d’autres succursales au Nouveau-Brunswick. ■