L’âge est-il un critère pertinent?
Nelly Dennene, directrice générale du Regroupement féministe du NouveauBrunswick, estime que le corps médical devrait mieux respecter l’autonomie des femmes plutôt que de contrôler leur choix quant à leur santé reproductive.
«On se demande “Est-ce que la patiente sait ce qui est mieux, est-ce qu’elle va changer d’idée après 30 ans?”, alors que ce sont des personnes totalement adultes qui sont en mesure de faire leurs propres choix quand elles ont l’information.» Nelly Dennene est d’avis que les inquiétudes des médecins liées au jeune âge des patientes sont en partie fondées sur des stéréotypes.
«On ne doit pas généraliser et dire qu’à tel âge on sait ou non si on ne veut pas avoir d’enfant», avance-t-elle.
«On s’arrête seulement à l’âge et on ne prend pas forcément en considération le vécu et l’environnement de la personne.»
Dans ses directives aux fournisseurs de soins, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada fait d’ailleurs valoir que «l’âge et la parité ne devraient pas constituer un obstacle à une contraception permanente».
Révisée en 2016, cette politique précise que le «consentement éclairé» de la patiente doit être obtenu et que la personne devrait être informée des risques de l’intervention, du risque de regretter la procédure et de l’utilisation d’autres méthodes de contraception. - SD