Les travaux d’asphaltage du pont Van Horne causent des embouteillages monstres
Le maire de Pointe-à-la-Croix, en Gaspésie, déplore le manque de communication du ministère des Transports du Nouveau-Brunswick et de Transports Canada, qui ont omis d’aviser sa municipalité que des travaux d’asphaltage allaient entraver considérablement
Entraver est un bien faible mot. Les travaux, qui ont eu lieu mardi et mercredi, ont en effet causé des bouchons de circulation monstres.
«La première journée surtout, mardi, c’était un cauchemar. On avait un embouteillage de près de deux kilomètres sur le boulevard Interprovincial. À un certain moment, ça prenait plus d’une heure à traverser le pont. Si on avait su à l’avance, on aurait pu aviser les gens, mieux se préparer à la situation. C’est inadmissible», exprime le maire Pascal Bujold.
Outre le fait de ne pas avoir été avisé, il dénonce la décision d’avoir déclenché ces travaux en pleine période de pointe du tourisme estival.
Car de son côté, on vibre au rythme des fameuses «vacances de la construction».
«C’était probablement la pire date que l’on pouvait choisir, pour nous c’est certain, mais aussi pour le Nouveau-Brunswick puisque c’est la haute saison touristique de ce côté également de la baie. Ce n’est pas une expérience très intéressante pour un touriste que de se taper un tel embouteillage. Franchement, ce n’était pas la meilleure décision de bloquer la principale artère entre la Gaspésie et le Nouveau-Brunswick à ce moment», dit-il, ajoutant qu’il s’agissait de plus du début du mois, une période déjà fortement occupée en temps normal.
Content de voir les trous bouchés, M. Bujold estime qu’on aurait pu se faire accommodant compte tenu de la situation, notamment en effectuant ces travaux à une période de l’été moins achalandée ou encore de nuit comme ça se fait dans plusieurs centres urbains afin de minimiser les impacts sur le trafic routier.
L’entretien du pont J.C. Van Horne est de juridiction fédérale. Toutefois, les travaux auraient été confiés au ministère néo-brunswickois des Transports et Infrastructures. On ne sait pas qui a décidé de la date.
M. Bujold peut toutefois souffler, les travaux ont pris fin mercredi.
Il espère qu’à l’avenir, le gouvernement néobrunswickois fera preuve de plus de discernement dans le choix de ses dates pour ce type de travaux.
Il souhaite également une meilleure communication entre les deux provinces et l’organisme fédéral.
«On a appris l’existence des travaux par l’entremise d’un communiqué de presse émis sur Facebook, par la Ville de Campbellton, et ça, c’est décevant. Il me semble qui si eux ont été mis au courant, on aurait dû l’être également», déplore-t-il.
Afin que la situation ne se reproduise plus, il entend convoquer une rencontre avec les différents ministères des Transports en cause (Québec, Nouveau-Brunswick et fédéral) ainsi qu’avec les trois communautés directement touchées, soit la sienne, la Ville de Campbellton et la communauté autochtone de Listuguj. ■