La Ruée de Tracadie: une occasion pour retisser des liens
La Ruée de Tracadie a encore attiré une foule dimanche. Chaque année, l’événement est l’un des plus courus de la région. Bien qu’il soit possible d’acheter toutes sortes d’objets, de découvrir de vieilles voitures et de goûter à de différentes nourritures, plusieurs y vont simplement pour rencontrer de vieux amis.
Joannie Ouellette, du Québec, et Yvette Fournier, de la Péninsule acadienne, sont des amies de longue date. Elles se sont rencontrées il y a plusieurs années alors qu’elles travaillaient et élevaient leurs familles respectives dans le sud de l’Ontario. Dimanche, elles tenaient ensemble un kiosque.
«On voit beaucoup de monde différent et on parle avec plusieurs personnes. On voit aussi les belles choses artisanales que les gens fabriquent», dexplique Joannie Ouellette.
Parmi ces objets artisanaux à découvrir figuraient les courtepointes piquées à la main par Priscilla Plourde. Originaire de Brantville, elle habite maintenant à Hanwell, près de Fredericton. La Ruée représente pour elle un moyen de retisser des liens avec de vieilles connaissances et de rester près de ses racines.
«Je vois souvent de la parenté et je vois beaucoup de gens avec qui je suis allée à l’école. Ça fait aussi du plaisir d’entendre du violon et de la musique en français. On n’a pas vraiment ça à Fredericton. On est du monde chaleureux. On aime jaser et on sait comment avoir du plaisir. Ça va toujours me ramener ici.»
Priscilla Plourde consacre de nombreuses heures à son art. Elle espère perpétuer de vieilles traditions reçues de sa grand-mère.
«Ma grand-mère a piqué des couvertes jusqu’à l’âge de 88 ans. Ma mère n’en fait pas, mais j’ai pris la relève. Ça fait partie de mes racines.
Chaque année, la Ruée de Tracadie attire des milliers de personnes. La rue Principale est fermée à la circulation. Quelque 150 kiosques s’y trouvent. ■