Bibliothèque publique de Moncton: interdit de fabriquer une arme avec l’imprimante 3D
Les imprimantes 3D permettent de fabriquer une tonne de trucs, incluant des armes à feu ou des pièces permettant de tuer une personne. Sans surprise, il est interdit de fabriquer une telle arme en utilisant l’imprimante 3D de la Bibliothèque publique de M
Récemment aux États-Unis, Defence Distributed, un groupe créé par le militant cryptoanarchiste Cody Wilson, a tenté de distribuer sur internet le fichier et les instructions permettant aux propriétaires d’une imprimante 3D de créer les pièces nécessaires pour fabriquer un pistolet fonctionnel.
Un juge fédéral américain a cependant bloqué l’initiative, mardi. Néanmoins, Defence Distributed avait déjà publié des plans téléchargeables pour fabriquer une arme à feu de la sorte en 2013. Ces plans ont été téléchargés environ 100 000 fois avant que le département d’État ne lui ordonne de cesser, soutenant qu’il enfreignait les lois fédérales sur les exportations puisque son mode d’emploi était téléchargé par des personnes se trouvant hors des États-Unis.
UN PETIT ROBOT QUI DISTRIBUE UN FILAMENT DE PLASTIQUE
Une imprimante 3D permet de recréer facilement des objets de plastiques à l’aide d’un logiciel spécialisé sur l’ordinateur. Il s’agit d’un petit robot qui distribue un filament de plastique pour créer des pièces sur commande.
La Bibliothèque publique de Moncton possède l’équipement nécessaire utilisé pour offrir des ateliers de formation aux jeunes. Les gens peuvent aussi apporter leur fichier pour imprimer ce qu’il désire.
Mais, attention. Il n’est pas question d’imprimer quoi que ce soit qui n’est pas convenable dans une bibliothèque ou qui pourrait faire du mal à une personne, incluant une arme à feu. Une politique est en place depuis que le service est offert. Le personnel de la bibliothèque se garde le droit de refuser l’impression de chaque fichier soumis à son service.
«On avait déjà cette politique-là depuis qu’on a l’imprimante 3D. Donc, si une personne voulait imprimer quelque chose qui pourrait causer des blessures à quelque d’autre, ce n’est pas quelque chose qu’on accepterait d’imprimer», a expliqué la directrice de la Bibliothèque publique de Moncton, Chantal Bellemarre.
Le service d’impression en trois dimensions est offert depuis trois ans à la bibliothèque de Moncton.
Seuls des projets trop volumineux ont été refusés.
«Quand on refuse des objets, c’est qu’ils prennent trop de temps à imprimer et qu’on n’a pas la capacité de le faire ou si quelqu’un arriverait avec un projet qui comprend trop d’objets. On n’a pas un service industriel. C’est un service qui encourage la découvert et le plaisir», a expliqué Mme Bellemarre.
Le service d’impression 3D est arrêté pour une courte période de temps à la bibliothèque de Moncton, le temps d’installer une nouvelle imprimante toute neuve. ■
➢ Avec des extraits de La Presse canadienne