Acadie Nouvelle

Bibliothèq­ue publique de Moncton: interdit de fabriquer une arme avec l’imprimante 3D

Les imprimante­s 3D permettent de fabriquer une tonne de trucs, incluant des armes à feu ou des pièces permettant de tuer une personne. Sans surprise, il est interdit de fabriquer une telle arme en utilisant l’imprimante 3D de la Bibliothèq­ue publique de M

- Patrick Lacelle patrick.lacelle@acadienouv­elle.com

Récemment aux États-Unis, Defence Distribute­d, un groupe créé par le militant cryptoanar­chiste Cody Wilson, a tenté de distribuer sur internet le fichier et les instructio­ns permettant aux propriétai­res d’une imprimante 3D de créer les pièces nécessaire­s pour fabriquer un pistolet fonctionne­l.

Un juge fédéral américain a cependant bloqué l’initiative, mardi. Néanmoins, Defence Distribute­d avait déjà publié des plans télécharge­ables pour fabriquer une arme à feu de la sorte en 2013. Ces plans ont été téléchargé­s environ 100 000 fois avant que le départemen­t d’État ne lui ordonne de cesser, soutenant qu’il enfreignai­t les lois fédérales sur les exportatio­ns puisque son mode d’emploi était téléchargé par des personnes se trouvant hors des États-Unis.

UN PETIT ROBOT QUI DISTRIBUE UN FILAMENT DE PLASTIQUE

Une imprimante 3D permet de recréer facilement des objets de plastiques à l’aide d’un logiciel spécialisé sur l’ordinateur. Il s’agit d’un petit robot qui distribue un filament de plastique pour créer des pièces sur commande.

La Bibliothèq­ue publique de Moncton possède l’équipement nécessaire utilisé pour offrir des ateliers de formation aux jeunes. Les gens peuvent aussi apporter leur fichier pour imprimer ce qu’il désire.

Mais, attention. Il n’est pas question d’imprimer quoi que ce soit qui n’est pas convenable dans une bibliothèq­ue ou qui pourrait faire du mal à une personne, incluant une arme à feu. Une politique est en place depuis que le service est offert. Le personnel de la bibliothèq­ue se garde le droit de refuser l’impression de chaque fichier soumis à son service.

«On avait déjà cette politique-là depuis qu’on a l’imprimante 3D. Donc, si une personne voulait imprimer quelque chose qui pourrait causer des blessures à quelque d’autre, ce n’est pas quelque chose qu’on accepterai­t d’imprimer», a expliqué la directrice de la Bibliothèq­ue publique de Moncton, Chantal Bellemarre.

Le service d’impression en trois dimensions est offert depuis trois ans à la bibliothèq­ue de Moncton.

Seuls des projets trop volumineux ont été refusés.

«Quand on refuse des objets, c’est qu’ils prennent trop de temps à imprimer et qu’on n’a pas la capacité de le faire ou si quelqu’un arriverait avec un projet qui comprend trop d’objets. On n’a pas un service industriel. C’est un service qui encourage la découvert et le plaisir», a expliqué Mme Bellemarre.

Le service d’impression 3D est arrêté pour une courte période de temps à la bibliothèq­ue de Moncton, le temps d’installer une nouvelle imprimante toute neuve. ■

➢ Avec des extraits de La Presse canadienne

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