Un projet de société: le vieillissement
Quel courage il a fallu à cette aide-auxiliaire en soins infirmiers pour une autre fois lancer un cri du coeur, un appel à l’aide! Je lui dis merci.
Nous avons une responsabilité commune à trouver des solutions viables pour le soin dont les personnes âgées ici au Nouveau-Brunswick ont besoin.
Cette responsabilité appartient à chacun d’entre nous. Il serait si facile de blâmer, de remettre la responsabilité au gouvernement, aux ministères concernés, comme si toutes les solutions à la pénurie du personnel leur incombaient.
Nous sommes conscients qu’il y a une réelle souffrance chez les soignants. La question est si complexe que j’ai peine à identifier les éléments pour mieux comprendre le contexte dans lequel évolue le personnel gériatrique. Or, il me semble que certains éléments demandent notre attention.
La formation continue du personnel soignant, la reconnaissance et la valorisation des compétences et des personnes.
Revoir les politiques et les pratiques en lien avec le temps supplémentaire; le personnel de remplacement, les mécanismes institutionnels pour contrer le stress et la souffrance des soignants.
La responsabilité des unités syndicales à travailler de concert avec les conseils d’administration, et les autorités concernées.
L’embauche d’un travailleur social pour chaque institution de soins de longue durée pour intervenir, accompagner le personnel, les résidents et les familles, au quotidien.
L’implication des municipalités auprès de leurs institutions de soins de longue durée pour favoriser le bénévolat, et créer une passerelle de collaboration avec les résidences de soins.
Privilégier les lieux et les temps pour la formation continue du personnel, et à cet effet l’Université de Moncton, campus de Shippagan met en route la 3e École d’été de perfectionnement sur le vieillissement, les 21 et 22 août. N’est-ce pas là, une occasion pour revoir ses pratiques, repenser ses politiques et rencontrer d’autres collègues en interdisciplinarité? Je vous invite à y venir.
S’ouvrir à la recherche de soignants dans la grande francophonie, voir dans les pays latino-américains pour pallier le manque de personnel soignant.
Une conjonction de facteurs qui nécessite le travail d’un médiateur, en présence des problématiques que les conditions de soins aux personnes âgées au NouveauBrunswick présentent au grand jour.
J’invite les ministères affectés aux politiques sociales responsables des conditions de bien-être auprès des personnes âgées à se présenter nombreux aux assises de la 3e école d’été sur le perfectionnement du vieillissement. L’Université offre pour une troisième année un lieu et un espace pour un travail en commun.
Continuons à travailler avec un projet collectif, soit celui de favoriser dans nos communautés le respect et la dignité des citoyens qui y vivent, en l’occurrence nos aînés. Un village, une ville qui s’intéresse et s’implique pour ses citoyens, démontre sa capacité d’humanisation pour les siens. Les ministères gouvernementaux ne peuvent que suivre.