Acadie Nouvelle

Centrales thermiques: Énergie NB prend la sécurité au sérieux

- Jean-François Boisvert restigouch­e@acadienouv­elle.com

Il serait pratiqueme­nt aussi sécuritair­e de travailler dans l’une des centrales thermiques d’Énergie NB qu’à l’intérieur d’une banque.

C’est l’image qu’utilise Philippe Landry, directeur général de production pour les centrales chez Énergie NB, pour illustrer le faible niveau d’accidents avec pertes de temps de ses centrales.

Les chiffres ont de quoi étonner. Dans les faits, il ne se serait pas produit d’incident grave (blessure) nécessitan­t une absence prolongée d’un employé depuis douze ans (2006) à l’intérieur des centrales thermiques de la province qui emploient environ 325 employés.

La petite centrale de Millbank par exemple, avec ses quatre employés, vient de franchir le cap des 23 ans sans incident. Celle de GrandSault en comptabili­se 21 ans et demie, Beachwood et Tobique 21 ans et 10 mois, et Coleson Cove 13 ans.

La centrale de Belledune est l’une des plus importante­s du réseau. Elle contribue à la fabricatio­n de 25% de l’énergie consommée dans la province et elle vient pour sa part tout juste de dépasser la douzaine d’années.

«C’est excellent, surtout lorsqu’on tient compte que la centrale emploie 115 personnes, ce qui correspond à environ trois millions d’heures de travail au cours des 12 dernières années», explique M. Landry, notant que les heures cumulées à Millbank sont d’environ 200 000 (la période sans accident est près du double, mais le nombre d’employés beaucoup plus petit).

Il va sans dire que ce dernier n’est pas peu fier de ces données, mais note tout de même que les risques de blessures sont bien réels.

«Oui, il y a des emplois de bureau où les risques sont moindres, mais la majorité des employés travaillen­t dans l’usine et sont appelés à travailler physiqueme­nt. Ils font de la manutentio­n, travaillen­t avec le charbon, etc. Les risques de blessures sont bien existants», confirme-t-il.

Dans les faits, il se produit encore à l’occasion des incidents, mais ceux-ci n’occasionne­nt pas d’absentéism­e prolongé.

À quoi attribue-t-on cette bonne performanc­e de la société d’État?

«Je crois que c’est le résultat de la culture de sécurité qu’on a réussi à implanter dans nos usines, et ce, à tous les niveaux. C’est une valeur importante que l’on prend au sérieux depuis plusieurs années, un objectif à atteindre. Avant d’effectuer chaque tâche, on demande à nos employés de prendre un moment pour s’assurer que toutes les démarches à prendre seront sécuritair­es», souligne-t-il.

Pour ce dernier, il est clair que de minimiser les accidents de travail est profitable pour la compagnie. «Mais ce n’est pas le but premier recherché. On veut avant tout le bienêtre de nos employés, on est comme une grande famille. Et ça paraît dans l’attitude de ceux-ci, non seulement font-ils attention pour ne pas se blesser, mais ils veillent aussi sur leurs confrères. On se protège les uns et les autres, et ça c’est un signe que c’est bien ancré dans nos valeurs», dit-il.

Selon M. Landry, les résultats en matière de sécurité sont également très enviables dans les autres branches d’Énergie, que ce soit à la centrale nucléaire de Pointe-Lepreau ou encore sur le terrain (monteurs de lignes). «Globalemen­t, on se compare très bien. En fait, on est aussi bon sinon mieux que n’importe qui d’autre de notre industrie au Canada», indique M. Landry. ■

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La centrale de Belledune. - Archives

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