Le Canada pourrait facilement remplacer le pétrole saoudien, selon un expert
Le Canada pourrait facilement remplacer les importations de pétrole en provenance de l’Arabie saoudite si les relations avec le royaume du Moyen-Orient se détérioraient au point d’interrompre le commerce du brut, estime une économiste spécialisée dans les questions énergétiques.
Judith Dwarkin, économiste en chef de RS Energy Group, à Calgary, note que les raffineries de l’est du Canada importent entre 75 000 et 80 000 barils de pétrole brut saoudien par jour.
Selon elle, cela représente moins de 10% des importations totales et équivaut à une «goutte d’eau dans l’océan» par rapport aux États-Unis, qui sont responsables des deux tiers des importations et pourraient facilement couvrir la part de l’Arabie saoudite grâce à leur production pétrolière croissante.
En outre, le Canada exporte 3,5 millions de barils de pétrole par jour, principalement vers les États-Unis.
Selon le Service des délégués commerciaux du Canada, le Canada a exporté pour 1,45 milliard $ de produits vers l’Arabie saoudite en 2017, dont environ la moitié dans la catégorie des véhicules et de l’équipement, soit 760 millions $.
Le bureau fédéral indique que le Canada a importé pour 2,6 milliards $ de produits de l’Arabie saoudite, dont 2,5 milliards $ pour la production de minéraux.
«Les Saoudiens, s’ils choisissent de fournir moins au Canada, détournaient ces barils, probablement vers la Chine, et les barils américains qui auraient été destinés à la Chine, mais ne sont pas concur- rentiels en raison des tarifs chinois, seraient dirigés au Canada», a expliqué Mme Dwarkin. ■