Transferts interhospitaliers: Ambulance NB étudie des solutions de rechange
A-t-on besoin d’utiliser les ressources ambulancières pour les transferts non urgents entre hôpitaux? Ces ressources ne seraient pas plus utiles sur le terrain alors que l’on fait face à des défis de main-d’oeuvre?
C’est une des questions soulevées plus tôt cette semaine par quatre élus du Restigouche, inquiets de la couverture ambulancière dans leur communauté.
Dans leur intervention de mardi dernier, ces élus ont exigé d’une même voix l’amélioration du service ambulancier sur leur territoire. Pour appuyer leur propos, ils déploraient notamment la présence d’une seule ambulance de Saint-Quentin à Belledune, le 4 août, une situation inacceptable à leurs yeux.
En guise de solution, ils ont proposé à Ambulance NB de réviser sa politique en lien avec les transports interhospitaliers non urgents.
Pour le moment, ces transferts sont effectués à l’aide d’ambulances et d’une équipe régulière de paramédicaux. Les maires ont ainsi invité la société à revoir sa façon de faire, quitte à imiter ce qui se fait dans certaines provinces canadiennes qui ont misé sur d’autres moyens pour effectuer ces transferts et diminuer la pression sur les paramédicaux.
Parmi ces moyens, utiliser un véhicule autre qu’une ambulance, un chauffeur non-paramédical et une infirmière. Ce faisant, cela aurait pour effet de ne pas monopoliser les ambulanciers.
À certains endroits en Ontario, on a confié ces transferts à des firmes privées qui n’utilisent plus de ressources ambulancières.
«L’idée est de conserver les ambulances et les ambulanciers pour les urgences seulement, pas de les utiliser pour des opérations non urgentes. Ça se voit chez nos voisins du Québec, de l’autre côté du pont. Pourquoi est-ce qu’on n’a pas cela ici? On ne demande pas de réinventer la roue», avait déclaré le maire de Dalhousie, Normand Pelletier.
DÉJÀ À L’ÉTUDE
Questionné à ce sujet, le directeur des opérations chez Ambulance NB, JeanPierre Savoie, a confirmé que cette option était déjà à l’étude.
«On sait que ça se fait dans d’autres provinces. De notre côté, on étudie justement depuis quelques mois déjà des options similaires, soit la façon dont nous pourrions améliorer le système de transfert entre les hôpitaux», indique-t-il.
Parmi les points en révision à l’heure actuelle, la quantité et la disponibilité des ambulances pour les transferts ainsi que le type de véhicules actuellement utilisé.
«Est-ce qu’une ambulance est vraiment le véhicule le plus approprié pour certains transferts? Est-ce qu’on aurait vraiment besoin de deux employés paramédicaux sur ces véhicules pendant les transferts ou est-ce qu’on pourrait faire des combinaisons avec d’autres professionnels? On évalue toutes ces questions en ce moment. C’est un travail en continu et on devrait en savoir plus prochainement», ajoute-t-il. ■