Acadie Nouvelle

Italie: un survivant du pont de Gênes a vécu le traumatism­e de sa vie

- Colleen Barry et Paolo Santalucia

Un des survivants de l’effondreme­nt du pont de Gênes a fait une chute de 45 mètres à bord de sa voiture, quand la structure a cédé sous ses pieds.

En tant que pompier, il a immédiatem­ent compris que la structure s’effondrait.

«C’est tombé, tout est tombé, le monde est tombé», a raconté vendredi à l’Associated Press Davide Capello.

L’homme âgé de 33 ans émerge traumatisé, mais physiqueme­nt indemne, de la catastroph­e de mardi.

M. Capello était au milieu du pont quand il s’est effondré.

«J’ai entendu un bruit, un bruit sourd. J’ai vu les colonnes de l’autoroute devant moi descendre. Une voiture devant moi a disparu dans l’obscurité», a-t-il dit.

La voiture de M. Capello, une Volkswagen Tiguan, a plongé le nez en premier, puis s’est soudaineme­nt arrêtée avec un bruit terrifiant, et les sacs gonflables se sont déployés autour de lui. Il a dit qu’il n’avait vu que du gris, car la poussière couvrait les fenêtres.

Après s’être arrêté, il a utilisé le téléphone à écran tactile de la voiture pour appeler ses collègues de Savone, qui ont envoyé de l’aide. Il a ensuite appelé sa petite amie et son père, un pompier à la retraite, qui lui a dit de sortir de la voiture immédiatem­ent, de peur que la voiture ne se déstabilis­e ou que quelque chose de lourd ne lui tombe dessus.

Il a dit que les vitres de la voiture ne bougeaient pas, pas plus que ses portes. Mais une partie de l’arrière de la voiture s’était ouverte, alors il est descendu après avoir retrouvé son téléphone sous un siège.

Dehors, se souvient-il, «il y avait un silence irréel».

Tout autour de lui, il a vu d’autres voitures détruites et des tas de béton et d’asphalte cassés, mais aucun signe de vie. Il n’y avait pas d’appels à l’aide. Ensuite, des secouriste­s sont arrivés et l’ont aidé à descendre des décombres.

M. Capello a obtenu son congé de l’hôpital jeudi, deux jours après l’effondreme­nt.

Il n’a subi aucune blessure grave, pas même une égratignur­e.

«La voiture m’a protégé. En plus de Dieu, la voiture a aussi fait son travail», at-il expliqué.

Le bilan de la catastroph­e s’établit pour le moment à 38 morts. ■

«Je suis sorti sur mes propres jambes. Je ne sais pas si quelqu’un d’autre a réussi, a-t-il déclaré. J’ai été sauvé par un miracle.»

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La population génoise peine toujours à croire la catastroph­e de l’effondreme­nt de leur pont qui a fait jusqu’ici 38 morts. - Associated Press: Gregorio Borgia

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