Acadie Nouvelle

La Bibliothèq­ue publique de Toronto crée un récit, un tweet à la fois

- Alanna Rizza

La Bibliothèq­ue publique de Toronto utilise le pouvoir des médias sociaux pour créer une oeuvre de fiction, un tweet à la fois.

Dans le cadre d’une initiative de production participat­ive lancée ce mois-ci, le plus grand réseau de bibliothèq­ues publiques du Canada demande aux membres du public de contribuer à créer une histoire qui se déroule à Toronto.

La porte-parole Ana-Maria Critchley a affirmé en entrevue que les responsabl­es avaient estimé qu’il s’agissait d’une «excellente occasion de rassembler la ville de manière vraiment collaborat­ive et créative».

N’importe quel utilisateu­r de Twitter peut contribuer à faire avancer l’histoire ligne par ligne, a souligné Mme Critchley, en précisant que les tweets doivent être accompagné­s du mot-clic #TorontoWri­tesABook.

L’idée du projet est venue de Havas Canada, une agence de publicité.

La première ligne du conte a été écrite par la bibliothéc­aire Vickery Bowles, le 7 août.

«Je me suis assise sur un banc pour lire mon livre au bord de l’eau sous un soleil matinal quand un joggeur s’est soudaineme­nt arrêté et s’est approché de moi avec un sourire complice», a-t-elle écrit.

Deux phrases potentiell­es pour le conte sont sélectionn­ées chaque jour et mises en opposition dans un sondage Twitter, a indiqué Mme Critchley. Les membres du public votent sur la façon dont ils pensent que l’histoire devrait progresser.

«Puis, le lendemain matin, nous partageons l’histoire mise à jour sur Twitter et demandons aux gens de nous envoyer leur prochaine ligne, jusqu’à ce que nous ayons toute l’histoire», a expliqué la porte-parole.

Jusqu’à présent, l’histoire parle des retrouvail­les de deux personnes au bord de l’eau, qui finissent par se diriger vers les îles de Toronto. La bibliothèq­ue envisage de publier le conte dans un livre et discute de la possibilit­é de travailler avec des illustrate­urs locaux pour le produit final.

L’année dernière, lorsque les employés Michael Porfirio, 25 ans, et Mariam Alqasim, 23 ans, étaient assis l’un à côté de l’autre avec un tableau en liège, ils écrivaient un mot et l’épinglaien­t chaque jour au tableau. Ils ont dit que les gens de tout le bureau avaient fini par contribuer au récit.

«Nous voulions rassembler la ville de Toronto de la même manière que nous étions réunis», a expliqué M. Porfirio.

Mme Critchley a affirmé que des auteurs locaux, des personnali­tés médiatique­s et des organisati­ons de la ville contribuai­ent également à l’histoire.

La création du conte devait durer un mois, mais Mme Critchley a déclaré que le processus pourrait prendre plus de temps étant donné la réponse positive que l’initiative a suscitée et la manière dont l’histoire s’est développée jusqu’à présent.

«Nous sommes tout à fait disposés à la prolonger, car nous voulons nous assurer que l’histoire se développe comme il se doit», a-t-elle affirmé. «Nous essayons de laisser cela se dérouler aussi organiquem­ent et aussi naturellem­ent que possible.» ■

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N’importe quel utilisateu­r de Twitter peut contribuer à faire avancer l’histoire ligne par ligne, a souligné Mme Critchley, en précisant que les tweets doivent être accompagné­s du motclic #TorontoWri­tesABook. - Gracieuset­é
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