«Réparer le filet social»
La misère, René Ephestion la côtoie au quotidien. Le nouveau directeur général de la Maison Nazareth entend lui aussi porter la question de la pauvreté à l’oreille des politiciens.
Depuis 1979, le refuge vient en aide aux personnes démunies de la région du Grand Moncton en leur offrant un abri provisoire. Mais, la survie de l’organisme dépend essentiellement de la générosité de la population.
Les ventes à la boutique de vêtements usagés, les dons occasionnels et les collectes de fonds représentent 71% du budget de la Maison Nazareth. René Ephestion croit que la province ne les appuie pas suffisamment.
«Il nous faut une source de financement fiable. Nous sommes une organisation d’utilité publique, on rend un grand service à la communauté. Il est important que la province prenne sa part dans la lutte contre la pauvreté.» Seulement 21% du financement est assumé par le ministère du Développement social, déplore René Ephestion.
«Les organisations comme la nôtre souffrent d’un manque de financement chronique. Il est essentiel de réparer notre filet social, de le rendre plus dense. Les fonds semblent se débloquer plus facilement pour les organismes de développement économique.» Le directeur général du refuge compte bien profiter de la campagne électorale pour faire connaître ses besoins. L’an dernier, le refuge a offert un toit à plus de 700 personnes. «On a vraiment besoin de faire rénovations dans les dortoirs et les salles de bains. Il faudrait aussi installer une thermopompe et revoir le système électrique. Si on ne René fait rien, la maison va Ephestion continuer à se
détériorer», expliquet-il. Au total, le coût des travaux nécessaires s’élève à 150 000$. - SD