Baie des Chaleurs: des célébrations sobres en attendant des nouvelles du CMA 2024
Les célébrations du 15 août ont été sobres dans la baie des Chaleurs, en attendant des nouvelles du Congrès mondial acadien. Il s’agissait de la première Fête nationale de l’Acadie dans la région depuis l’annonce de son intention de se porter candidate afin d’accueillir le grand rassemblement de 2024.
Cette candidature comprend les secteurs Avignon et Bonaventure, au Québec, ainsi que Chaleur et Restigouche, au Nouveau-Brunswick.
Les parties ont décidé, en mai, de joindre leurs efforts pour convaincre la Société nationale de l’Acadie de lui octroyer l’organisation du Congrès mondial acadien qui suivra celui du Sud-Est/Îledu-Prince-Édouard de l’an prochain.
Cette volonté d’accueillir cet événement d’envergure a-t-elle moussé la fibre acadienne pour les célébrations du 15 août dans la baie des Chaleurs? Plus ou moins. Les célébrations sur le territoire n’ont pas été plus nombreuses ou plus grandioses qu’en temps normal.
Certes, la Fête nationale de l’Acadie a bien été soulignée à l’intérieur de plusieurs communautés, comme c’est le cas chaque année, mais il ne semble pas avoir eu de débordements d’enthousiasme particuliers résultant d’une potentielle obtention du CMA.
À Pointe-à-la-Croix par exemple, d’où émane l’idée d’une candidature interprovinciale, il n’y a pas eu de célébrations cette année. On a préféré se joindre au voisin (Campbellton). «C’est tout nouveau et nous n’avons pas encore été sélectionnées. Mais je sais que les gens sur le territoire – tant du côté du Nouveau-Brunswick que du Québec – sont vraiment fiers de leurs racines acadiennes. Un coup que tout sera enclenché, les gens vont embarquer, j’en suis certain», dit-il.
APPEL D’OFFRES
Le dossier progresse bien, selon le maire. Le groupe a déposé cette semaine un appel d’offres pour l’embauche d’une firme de consultants.
Elle aura le mandat de préparer le document de mise en candidature, qui comprendra notamment l’ensemble des informations requises par le cahier de charges pour l’organisation de l’événement, mais aussi une vidéo promotionnelle ainsi qu’une ébauche de logo pour le CMA 2024.
Malgré tout, M. Bujold ne cache pas que le temps est compté pour la préparation de la candidature.
«Le fait que nous soyons plusieurs partenaires de Bathurst à Bonaventure, étalés sur deux provinces et dans différentes municipalités régionales de comté et commissions de services régionaux, complique les choses. D’autant plus que c’est l’été et que les administrations municipales fonctionnent un peu plus au ralenti», souligne-t-il.
Le maire Bujold ajoute que la date du dépôt officiel de la candidature arrive rapidement.
Ce qui complique également la donne, selon lui, c’est la lenteur des instances gouvernementales à répondre aux demandes d’aide financière pour l’étude de la faisabilité du projet et la conception du document de mise en candidature.
«Ni Québec ni Fredericton n’ont répondu à nos messages. Ça commence à presser, surtout que les campagnes électorales débuteront dans les deux provinces d’ici quelques jours. À ce moment-là, tout sera bloqué pour plusieurs semaines», indique M. Bujold, qui évalue entre temps d’autres options pour le financement.
La région aura jusqu’à la fin octobre pour laisser savoir à la SNA si elle passe à l’étape suivante, c’est-à-dire si elle maintient ou non sa candidature. Si elle maintient son intention, elle devra effectuer un dépôt de 5000$.
Le choix du lieu du CMA 2024 sera par la suite confié à un comité de sélection indépendant de la SNA.
Pour ce faire, ce comité évaluera une liste d’environ 400 critères parmi lesquels le respect des communautés d’intérêts, la participation au rayonnement du peuple acadien et la distance entre les sites des célébrations.
«Pour cette année, on a préféré participer aux célébrations de Campbellton puisqu’elles étaient déjà prévues. Mais rien ne dit qu’on ne fera pas quelque chose de spécial l’an prochain. Pour l’instant, on consacre surtout nos efforts à faire avancer notre dossier de candidature», exprime le maire Pascal Bujold, qui ne s’en fait pas pour l’engouement envers le CMA 2024.