«Il faut un Plan Marshall pour cette région», selon la SANB
Les mesures révélées lundi pour contrecarrer le risque du «trou noir» n’ont pas manqué de faire réagir au sein de la classe politique et institutionnelle.
L’Acadie Nouvelle a profité du passage du premier ministre dans le Madawaska pour recueillir ses impressions. Il se déclare «fier de voir que le gouvernement fédéral a agi».
«Ça fait des mois que nous demandions des actions concrètes pour aider nos travailleurs saisonniers», commente Brian Gallant.
Celui-ci fait néanmoins preuve de prudence.
«Il reste encore du travail à faire dans ce dossier, en concertation avec toutes les parties concernées. La révision du système est nécessaire, car il a des lacunes.»
À la SANB (Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick), on rejette en bloc les propositions d’Ottawa.
«Je ne pense pas que les mesures d’aujourd’hui vont changer le sort de ces gens-là à moyen et à long terme. Il faut un Plan Marshall pour cette région», affirme son directeur général, Ali Chaisson.
Les progressistes-conservateurs ne se montrent guère plus tendres. Ils accusent le gouvernement Trudeau de faire du populisme.
«Avec une campagne électorale provinciale qui commence cette semaine et l’élection fédérale l’année prochaine, il est clair que les libéraux tentent d’acheter des votes avec ce projet pilote et je crois que les gens du Nouveau-Brunswick le verront», considère Rob Moore.
Le porte-parole du parti pour les régions de l’Atlantique assure que le pouvoir actuel s’y prend mal.
«Si les libéraux se préoccupaient vraiment des taux d’emploi au Nouveau-Brunswick, ils auraient créé les bonnes conditions pour la création d’emplois. Au lieu de cela, ils ont annulé des projets comme le pipeline Énergie Est, qui aurait créé de nombreux bons emplois bien rémunérés dans nos communautés.» - VP et SL