Les Résidences communautaires Line Ferguson s’agrandissent
Le CA travaille sur un projet de centre de recherche sur l’autisme à Tracadie
Cela peut paraître étonnant, mais les Résidences communautaires Line Ferguson, à Tracadie, sont les seules au Nouveau-Brunswick à se spécialiser dans les soins offerts aux personnes autistes adultes. Les responsables de l’organisme souhaitent maintenant partager leurs connaissances avec le reste de la province. Un de résidents de six à huit.
«C’est à peu près le maximum de ce qu’on peut accueillir en raison de leurs besoins spéciaux. Ils ont besoin d’espace, d’intimité. Ça peut être difficile. Il y a des gens qui ont toujours besoin de quelqu’un avec eux. Ce n’est pas toujours évident à gérer, mais c’est faisable.»
Deux chambres additionnelles seront réservées aux personnes autistes qui habitent dans la résidence de façon occasionnelle.
«Il y a beaucoup de personnes autistes adultes qui habitent toujours à la maison avec leurs parents, mais des fois les parents ont besoin d’une pause pour n’importe quelle raison. On veut garder ces deux chambres pour offrir une pause à ces gens.»
Selon une étude publiée au printemps par l’Agence de la santé publique du Canada, un enfant canadien sur 66 est touché par un trouble du spectre de l’autisme.
Cette réalité permet à Réjean Comeau de prédire une hausse de la demande pour les services offerts par l’organisme au cours des prochaines années.
«Il y a tellement une grande demande de la part du ministère du Développement social qu’on pourrait remplir les quatre nouvelles chambres, ouvrir une nouvelle résidence et la remplir aussi. Bien sûr, il y a beaucoup de foyers privés qui accueillent ces gens, mais on est vraiment la seule maison spécialisée pour les personnes autistes adultes. On ne sera sans doute pas la dernière.»
M. Comeau espère saisir l’occasion afin de mettre à profit l’expertise acquise à Tracadie au fil des ans. Seulement dans la Péninsule acadienne, il y aurait de la place pour des résidences à Caraquet, à Shippagan et à Lamèque.
«Notre but n’est pas d’ouvrir d’autres centres ailleurs, mais si les gens de Caraquet, par exemple, veulent se mettre ensemble, nous sommes prêts à donner un coup de main.
Le conseil d’administration planche actuellement sur un projet qui mènerait à l’établissement d’un centre de recherche sur l’autisme à Tracadie.
«Les troubles du spectre de l’autisme demeurent assez méconnus et mal compris. Plus il y aura d’information, plus on pourra donner de meilleurs soins à ceux qui en ont besoin.»
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