Gaz de schiste: Brian Gallant promet de maintenir le moratoire
Brian Gallant s’engage à maintenir le moratoire sur la fracturation hydraulique si le Parti libéral est reporté au pouvoir, le 24 septembre.
Mardi après-midi, le chef du Parti libéral s’est rendu tout près du réservoir Turtle Creek, d’où provient l’eau potable du Grand Moncton, afin d’en faire l’annonce.
Les cinq conditions pour la levée du moratoire – adoptées en 2014 par son gouvernement – resteront en vigueur sous un gouvernement libéral, a-t-il promis.
Brian Gallant s’est aussi engagé à maintenir l’interdiction du rejet des eaux usées provenant de la fracturation hydraulique dans les infrastructures municipales de gestion des eaux usées.
L’annonce a lieu quelques mois à peine après que le chef du Parti progressisteconservateur, Blaine Higgs, se soit engagé à lever le moratoire dans les régions qui le souhaitent.
Il avait alors affirmé que c’est le cas des régions d’Elgin et de Sussex, situées entre Moncton et Saint-Jean, où des élus municipaux et des entrepreneurs estiment que le gaz de schiste pourrait jouer un rôle clé dans la création d’emplois.
Mardi après-midi, Brian Gallant a affirmé que Blaine Higgs souhaite lever le moratoire dans le comté d’Albert (où se trouve Elgin).
Si le moratoire est levé dans ce comté, cela «permettrait la fracturation hydraulique dans le bassin versant Turtle Creek, la source d’eau potable du Grand Moncton». Cette source se trouve elle aussi dans le comté d’Albert.
«C’est donc trompeur de la part de Blaine Higgs et des (progressistes-)conservateurs de suggérer que leur plan visant à permettre la fracturation hydraulique dans le comté d’Albert aura seulement un impact sur les citoyens du comté Albert», affirme Brian Gallant.
Le dossier de la fracturation hydraulique avait été explosif au NouveauBrunswick il y a quelques années.
Dans la région de Kent notamment, l’opposition à la fracturation hydraulique a parfois été violente en 2014.
Des manifestations contre le développement du gaz de schiste avaient dégénéré près de Rexton et une demi-douzaine de voitures-patrouilles de la GRC avaient été incendiées.
M. Gallant a fait savoir que si jamais les cinq conditions à la levée du moratoire sont respectées, ce sera grâce à un mouvement du secteur privé et non pas de son gouvernement.
Les cinq conditions sont (1) l’acceptabilité sociale envers l’industrie du gaz de schiste, (2) la disponibilité de renseignements clairs et crédibles au sujet de l’impact de la fracturation hydraulique, (3) l’élaboration d’un plan pour réduire les impacts de l’industrie sur les infrastructures publiques, (4) la consultation des Premières Nations et (5) l’élaboration d’un mécanisme afin d’assurer un maximum d’avantages (notamment financiers) pour les Néo-Brunswickois. ■