La Banque de Montréal quitte le Restigouche
La Banque de Montréal (BMO) vient d’annoncer qu’elle fermera sa succursale de Dalhousie au printemps 2019. Il s’agit de la seule succursale de cette institution financière dans le Restigouche.
Le maire de Dalhousie a appris jeudi dernier la fermeture imminente de la succursale de sa communauté.
«Un représentant m’a convoqué pour une rencontre. Et comme il s’agit de l’établissement bancaire qui s’occupe de la municipalité, je n’ai pas posé plus de questions. Je ne me suis pas douté un instant que c’était pour m’annoncer une telle nouvelle», admet Normand Pelletier.
On lui aurait alors confié qu’une vingtaine de succursales de la BMO allaient subir ce sort cette année et que Dalhousie figurait dans le lot en raison de la baisse continue de sa clientèle et de sa fréquentation.
«C’est une très mauvaise nouvelle, il n’y a pas de doute là-dessus. Car non seulement Dalhousie perd une succursale, mais notre région perd les services d’une institution bancaire complète», confie le maire.
«Il y a plusieurs personnes qui avaient un compte à la BMO depuis plusieurs années. Ça va causer beaucoup d’incertitude. Ces clients – y compris nous, à la Ville – vont probablement vouloir changer de banque», explique M. Pelletier, notant que la succursale la plus près sera située à Bathurst.
Le conseil municipal doit d’ailleurs discuter sous peu de cette situation afin de déterminer la suite des choses.
La fermeture de succursales des institutions financières est une situation de plus en plus fréquente, et ce, peu importe l’institution. Cela est due, en partie, à la hausse continuelle des opérations en ligne et la baisse de fréquentations aux comptoirs.
«Tout se fait par ordinateur de nos jours. Malheureusement, les personnes un peu plus âgées ont souvent de la difficulté avec la technologie et préfèrent faire leurs transactions en personne. C’est une clientèle plus vulnérable et, c’est bien connu, nous sommes l’un des endroits dans la province avec la plus vaste proportion de personnes âgées», exprime le maire.
S’il dit comprendre les arguments de la banque, celui-ci n’est toutefois pas moins déçu de la voir larguer sa municipalité.
«C’est certain que les fermetures consécutives de notre papetière, de notre usine chimique et de notre centrale thermique leur ont certainement fait mal. J’ai même
«En tant que clients, on est en droit de se poser la question et d’évaluer nos options, à savoir si on va continuer de faire affaire avec une institution qui décide de quitter notre communauté», indique-t-il, en précisant qu’il reste toujours deux autres établissements financiers à Dalhousie (Banque Royale et Credit Union).
lu des commentaires comme quoi il est surprenant que la BMO n’ait pas fermé ses portes plus tôt ici. Reste que c’est le genre de nouvelle qui fait mal et qui est difficile à digérer, surtout pour une petite communauté comme la nôtre qui essaye de se relever de nombreux coups durs», avoue M. Pelletier.
Le maire a d’ailleurs demandé au représentant de la BMO quelles étaient les chances d’un retour sur cette décision advenant que la perspective économique s’améliore dans la région.
«On m’a laissé entendre que la décision était définitive et qu’une réouverture éventuelle était très improbable», a indiqué M. Pelletier.
La succursale de Dalhousie de la Banque de Montréal doit fermer en mars 2019. Elle emploie cinq personnes. ■