Acadie Nouvelle

Un soldat du N.-B. mort durant la Première Guerre mondiale identifié un siècle plus tard

- Patrick Lacelle patrick.lacelle@acadienouv­elle.com @patricklac­elle

Près de 10 000 Canadiens sont morts au combat durant la bataille de la côte 70, lors de la Première Guerre mondiale, en France. Un fermier de Birch Ridge, près de Saint-Paul au Nouveau-Brunswick, était du nombre, mais sa dépouille n’a été retrouvée que cent ans plus tard. Ses funéraille­s seront célébrées ce jeudi.

John Henry Thomas n’avait que 27 ans lorsqu’il s’est enrôlé dans le Corps expédition­naire canadien des forces armées, en 1916. Le 19 août 1917, il est tué alors que son bataillon défend sa position contre les attaques allemandes à Lens, en France.

Joyce (Thomas) Lappage, aujourd’hui âgée de 77 ans, est consciente du sacrifice que son oncle a fait. Lorsqu’elle était plus jeune, à la ferme familiale près de Perth-Andover, une photo du monument canadien de Vimy – sur lequel le nom de son oncle est inscrit – était accrochée au mur, tout juste à côté d’une photo du soldat Thomas.

Cette photo du monument canadien de Vimy est toujours suspendue à un mur de la maison de Mme Lappage qui réside maintenant en Ontario.

En février, peu de temps après avoir perdu son mari, le téléphone a sonné. On lui a expliqué que la dépouille de son oncle a été trouvée et qu’elle doit se rendre en France, plus tard cette année, pour les funéraille­s. Elle n’en croyait pas un mot.

«J’ai eu un appel. Ils ont commencé à m’en parler et j’ai raccroché parce que je pensais que c’était une fraude. Je voyais le même numéro après et je ne voulais pas L’insigne du 26e Bataillon d’infanterie canadien (Nouveau-Brunswick), trouvé avec les restes du soldat Thomas. Gracieuset­é: ministère de la Défense répondre. C’est arrivé après le décès de mon mari. Alors, j’étais un peu émotive», explique Mme Lappage à l’Acadie Nouvelle.

Puis, des représenta­nts du gouverneme­nt lui ont laissé un long message. Elle savait que ce qu’ils disaient était vrai après avoir fait l’arbre généalogiq­ue de la famille.

«Je me suis dit que j’allais les appeler et que s’ils parlaient d’argent, j’allais raccrocher.»

Le tout était bel et bien vrai. Avec des membres de sa famille et une délégation du Canada, elle assistera donc aux funéraille­s de son oncle, jeudi, en plus de visiter l’endroit où son corps a été retrouvé ainsi que plusieurs monuments de la Première Guerre mondiale.

FUNÉRAILLE­S POUR QUATRE FAMILLES

Ces funéraille­s militaires permettron­t à la famille Thomas de tourner la page. Un moment triste, certes, mais aussi une bonne nouvelle.

Les funéraille­s du soldat Thomas seront célébrées en même temps que celles de trois autres militaires: le soldat William Del Donegan (20 ans), le soldat Henry

Priddle (33 ans) et le sergent Archibald Wilson (25 ans). Les quatre seront enterrés au cimetière britanniqu­e de Loos de la Commonweal­th War Graves Commission (CWGC), situé en périphérie de Loosen-Gohelle, en France.

John Henry Thomas est né en 1889 dans le sud du Pays de Galles, au Royaume-Uni. Sa famille est plus tard déménagée au Nouveau-Brunswick où il a grandi pour plus tard devenir fermier. ■

«Je crois qu’il y aura quelques moments tristes parce que nous penserons à nos parents et à nos grands-parents. Je crois que ce sera aussi une célébratio­n. Ce sera bien de savoir que son corps n’est pas enterré n’importe où et qu’il aura des obsèques convenable­s.»

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Le soldat John Henry Thomas. Gracieuset­é
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