Acadie Nouvelle

Profession: anthropolo­gue médico-légale

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Les restes du soldat John Henry Thomas ont été trouvés alors que des travaux étaient exécutés sur le terrain d’une usine de plastique en France. Un véritable travail d’enquête du ministère de la Défense s’en est suivi pour confirmer son identité. Sarah Lockyer est anthropolo­gue médico-légale pour le ministère de la Défense. Le travail de cette scientifiq­ue originaire de la région de Moncton consiste à identifier les soldats canadiens tombés au combat lors des grands conflits. Grâce à sa recherche, le soldat Thomas a pu être identifié.

«Il a été trouvé avec trois autres individus. J’ai fait l’analyse anthropolo­gique des trois. L’informatio­n vraiment importante pour nous, c’est l’âge et la taille. Ça nous permet de dresser une liste de candidats avec cette informatio­n pour tous ceux qui sont manquants, dans la région où les soldats ont été trouvés», a expliqué Mme Lockyer.

Les dossiers militaires canadiens de la Première Guerre mondiale ont été archivés. Cela permet d’obtenir beaucoup d’informatio­n sur ceux qui ont fait l’ultime sacrifice pour leur pays. En consultant le dossier médical du soldat Thomas on peut apprendre qu’il avait les yeux bleus, les cheveux bruns et de bonnes dents. Il mesurait 5 pieds 8 pouces et pesait 160 livres au moment de se joindre aux forces armées. Toute cette informatio­n a permis à Mme Lockyer de cibler sa recherche.

«D’après la région où les soldats ont été trouvés et le fait qu’il portait un écusson du 26e bataillon, ça nous a permis de concentrer nos recherches sur le 26e bataillon et ensuite des tests d’ADN nous ont permis d’identifier qu’il s’agissait bien du soldat Thomas.»

Des tests d’ADN, ça n’existait pas en 1917. Les ossements ont été analysés pour obtenir un échantillo­n qui a été comparé à avec celui d’un membre de la famille du défunt.

«On a trouvé, pour le soldat Thomas, je crois, l’une de ses soeurs. On a descendu les génération­s pour trouver celle qui a donné de l’ADN.»

Bonnie Murphy, une grande nièce du soldat Thomas, a accepté de donner un échantillo­n de son ADN, ce qui a permis d’identifier avec certitude qu’il s’agissait bien de John Henry Thomas.

Mme Lockyer a maintenant réussi à identifier deux militaires originaire­s du Nouveau-Brunswick. Le premier était le sergent Harold Wilfred Shaughness­y, originaire de St. Stephen.

Il s’agit toujours d’une expérience très spéciale.

«Ça crée des liens très personnels. C’est plus qu’une histoire. Dans certains cas, découvrir l’identité d’une dépouille militaire peut parfois prendre de longues années.»

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