Bathurst: bisbille entre la Ville et le promoteur de l’ancien site de la Smurfit-Stone
Le promoteur de l’ancien site de l’usine Smurfit-Stone s’impatiente. Raymond Robichaud accuse la Ville de Bathurst de ne pas lui avoir remis les 150 000$ que le gouvernement provincial a donnés pour détruire les trois silos qui s’y trouvent toujours.
M. Robichaud a mal digéré d’apprendre que le gouvernement provincial a remis à la Ville de Bathurst de l’argent pour détruire les trois silos sur son site.
«La Ville doit me remettre cet argent pour que je puisse embaucher une compagnie de Rivière-du-Loup afin de démolir les trois silos restants. Le site sera nettoyé de manière sécuritaire en respectant l’environnement. Cela prendra deux à trois semaines pour détruire les silos. Je pourrai commencer mon projet une fois ces travaux complétés.»
Le maire de Bathurst, Paolo Fongemie, avoue que sa municipalité a reçu 150 000$ de la province pour détruire les trois silos restants.
Toutefois, il dit que la municipalité n’a aucune intention de remettre cet argent au promoteur du site de l’ancienne usine Smurfit-Stone.
Si le gouvernement avait l’intention de remettre cet argent au promoteur du site, il l’aurait fait directement, indique le maire Fongemie.
«La Ville a reçu ce montant pour détruire les silos et nous sommes en train de regarder légalement comment on peut le faire. La Ville ne peut pas aller sur une propriété qui ne lui appartient pas pour détruire une infrastructure. On attend les directives de notre avocat avant de décider la suite des choses. Je ne peux pas donner d’échéancier, mais on aimerait que certaines choses évoluent dans les prochains mois.»
Le bras de fer entre la Ville de Bathurst et le promoteur du site semble loin d’être résolu.
M. Robichaud a demandé, il y a quelques semaines, une rencontre avec le conseil municipal afin de discuter des derniers développements au dossier.
«Je n’ai toujours pas eu de réponse de la part du conseil municipal à ma demande de rencontre. C’est décevant que la Ville préfère garder cet argent au lieu de me le remettre pour faire les travaux. Après les élections, si le gouvernement change, cet argent ne sera plus disponible», de déclarer M. Robichaud.
«La Ville dit que ce n’est pas elle qui retarde le projet sur le site, mais cela fait quatre ans que tout cela dure. Il est temps d’avancer les choses. La banque ne veut pas me prêter d’argent pour réaliser le projet parce que les silos sont toujours sur le site», a ajouté M. Robichaud.
Cependant, le maire Paolo Fongemie a prestement répliqué qu’il ne servait à rien de rencontrer M. Robichaud pour le moment. - ID ■