Donald Trump accuse Michael Cohen d’avoir tout inventé
Le président américain Donald Trump a accusé mercredi son ancien avocat personnel Michael Cohen d’avoir tout inventé pour se sortir du pétrin.
M. Trump a lancé cette affirmation sur Twitter après que M. Cohen eut plaidé coupable à des accusations fédérales, notamment de fraude dans les finances électorales, dans une affaire qui représente une menace directe pour le président.
Selon M. Trump, M. Cohen a «inventé des histoires pour obtenir la clémence (des procureurs fédéraux)».
M. Cohen a affirmé en Cour fédérale à New York, mardi, qu’il a effectué des paiements pour acheter le silence de l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels et de l’ex-mannequin de «Playboy» Karen McDougal.
L’homme de 51 ans prétend avoir fait les versements en coordination avec Donald Trump – qui n’a pas été nommé – en vue d’influencer l’élection. Les deux femmes ont déjà soutenu avoir eu des relations extraconjugales avec M. Trump, ce qu’il a réfuté.
Un autre ancien membre de la garde rapprochée du président, Paul Manafort, a lui aussi été reconnu coupable de crimes financiers mardi. M. Trump a lancé sur Twitter qu’il se sent «très mal» pour l’ancien président de sa campagne présidentielle.
Dans son cas, a dit le président, le département de la Justice a déterré une affaire vieille de 12 ans pour exercer une pression énorme sur lui, mais, contrairement à Michael Cohen, il a refusé de «céder». Il a ajouté avoir «tellement de respect pour cet homme courageux».
M. Cohen a plaidé coupable à huit chefs d’accusation, y compris évasion fiscale et fausse déclaration à une institution financière. Lors d’une audience sur la peine le 12 décembre, il pourrait écoper de quatre à cinq ans de prison.
En plaidant coupable, M. Cohen n’a pas spécifiquement nommé les deux femmes ni même Donald Trump, affirmant qu’il avait travaillé avec un «candidat non identifié». Toutefois, les montants et les dates concordent avec les paiements effectués à Stormy Daniels et à Karen McDougal.
M. Cohen a affirmé que le premier paiement avait été fait «en coordination avec et selon les instructions d’un candidat à un poste fédéral», et que le deuxième versement avait été effectué «selon les directives du même candidat».
Une entente sur son plaidoyer de culpabilité a été conclue avec les procureurs, évitant la tenue d’un procès. On ignore si l’entente requiert la coopération de l’accusé dans l’enquête sur l’ingérence de la Russie dans la campagne électorale de 2016 ou dans d’autres enquêtes. ■