La mairesse ravie
La mairesse de Moncton est la première à l’avouer: le conseil a agi beaucoup trop rapidement dans le dossier des voies cyclables sur le chemin Mountain.
Dawn Arnold se disait donc ravie de voir son administration corriger le tir en se ralliant derrière une période d’essai et d’étude d’un an.
Elle-même une avide cycliste, la première magistrate de Moncton pilote un dossier qui la touche personnellement. «C’est quelque chose de très important pour moi. J’ai maintenant le sentiment qu’on fait nos devoirs. On va enfin pouvoir avoir plus d’information et de données qu’on pourra analyser», explique-t-elle.
«Nous représentons les citoyens. Plusieurs nous ont fait clairement savoir qu’ils étaient vraiment inquiets pour la sécurité dans cette portion du chemin Mountain. Il faut absolument ralentir la circulation, mais nous avons besoin de temps pour apporter les modifications nécessaires pour aller de l’avant avec le projet. Cinq semaines, ce n’était certainement pas suffisant pour s’assurer qu’on fait la bonne chose.» Selon elle, les exemples de réussite existent partout dans le
Grand Moncton.
Il suffit de trouver une solution viable pour toutes les parties. «Ce genre de projet prend du temps. Si on prend l’exemple du chemin Shediac ou du chemin Salisbury, les gens ont mis une certaine période à s’habituer aux changements. Mais on voit que ça fonctionne», avance Dawn Arnold.
La mairesse ne croit pas que ce secteur soit nécessairement dangereux pour les cyclistes, mais elle dit comprendre les réticences de certains conseillers et de nombreux citoyens. «J’emprunte cette voie cyclable et je ne la trouve pas dangereuse. Les inquiétudes des conseillers qui se sont opposés à la motion sont légitimes. Mais je suis convaincu qu’on peut s’organiser pour offrir une belle voie aux cyclistes», ajoute-t-elle.
«Tous les gens à qui je parle me disent qu’ils sont très heureux avec cet aménagement et que ça ralentit réellement la circulation dans ce secteur. C’était justement le but ultime.» La mairesse mentionne également que ces voies cyclables comblent un besoin réel pour beaucoup de gens.
«On veut que les gens puissent se rendre jusqu’à la Côte magnétique, au zoo ou à Magic Mountain. Et pour les cyclistes sérieux, c’est leur façon de sortir de la ville pour se rendre jusqu’aux routes de campagne.» - SP