Le Festival africain déménage à Dieppe
Après deux ans de résidence à Fredericton, le Festival africain du NouveauBrunswick déménage à Dieppe. Tant du côté de la municipalité que des organisateurs, on dit espérer que l’événement prendra racine dans la plus importante cité acadienne de la province.
La communauté africaine du NouveauBrunswick compte plus de 1000 personnes, dont près de la moitié vivent dans le Grand Moncton.
Le déménagement du festival dans la ville du maire Yvon Lapierre semblait donc une progression naturelle.
«C’est une célébration de la diversité et de la culture africaine. Nous avons beaucoup à offrir et nous contribuons à la diversité au Nouveau-Brunswick», affirme Saa Andrew Gbongboa, le directeur du festival, qui aura lieu les 5 et 6 octobre.
«On a choisi de déplacer le festival pour rejoindre les autres communautés africaines de la province. Le continent africain est tellement plus diversifié que les gens le pensent. Il ne serait pas possible de trouver un meilleur partenaire que la Ville de Dieppe, une municipalité qui ouvre ses portes à la culture africaine», ajoute celui qui est également président de l’Association africaine du NouveauBrunswick et président de l’Association multiculturelle de Fredericton.
Le grand orchestrateur de l’événement, qui est arrivé ici il y a 12 ans en provenance du Sierra Leone, souhaite trouver une niche permanente dans le Sud-Est.
«Nous voulons faire de Dieppe notre partenaire officiel pour le futur et marcher main dans la main avec la Ville. Nous souhaitons partager ce voyage avec les gens de toute la communauté du Grand Moncton.»
La journée du 5 octobre sera consacrée à la nourriture africaine et à un spectacle gratuit (à la Place 1604) avec des artistes locaux et internationaux.
Le lendemain, les festivaliers auront droit à des ateliers (danse africaine, percussions, identité et poésie) et à un dîner de gala, qui se déroulera en soirée au Casino du NouveauBrunswick.
«Nous allons créer de la vie et célébrer la vie. Et nous voulons que la communauté embarque avec nous», lance Saa Andrew Gbongboa.
Le maire Yvon Lapierre se réjouit de la venue de cet événement dans sa ville.
«Ça cadre dans les plans et les valeurs de la municipalité d’être un endroit inclusif et accueillant. On a une population étudiante africaine importante au CCNB et aussi un peu partout dans la ville», mentionne-t-il.
«Nous voulons faire rayonner la culture et le patrimoine des Africains. C’est important que les gens comprennent qu’on a besoin d’eux. Ils nous font une faveur de déménager chez-nous, de venir s’installer ici.»
Même si la région compte déjà plusieurs festivals, le premier magistrat croit que le petit dernier fera sa place au soleil.
«Chaque festival trouve sa place. Il y a un auditoire pour différents style de festival. Je pense qu’il y a encore de la place pour reconnaître nos différentes communautés dans la région.»
Une opinion partagée par Moncef Lakouas, un des promoteurs de l’événement.
«Le festival lance un message de fraternité. C’est une invitation à voyager et à découvrir d’autres cultures. C’est un message de diversité, mais aussi de l’importance de vivre ensemble, de bâtir un avenir meilleur ensemble, peu importe d’où on vient», souligne-t-il.
«Ce festival n’est pas en compétition avec d’autres événements. On va offrir un divertissement qui, on l’espère, va plaire à la population.»
Les organisateurs souhaitent briser les barrières reliées à l’immigration et permettre à la ville de Dieppe de se donner des allures de la métropole qu’elle est en train de devenir. ■