Acadie Nouvelle

DES CANDIDATS DU PC DÉFENDENT LEUR CHEF

- david.caron@acadienouv­elle.com @dacadie87

Convaincus que l’unilinguis­me de Blaine Higgs occupe déjà trop de place dans la campagne électorale, les candidats progressis­tes-conservate­urs francophon­es se rangent derrière leur chef pour défendre son bilan.

Dix candidats francophon­es du nord et du sud-est de la province se sont rassemblés dans le bureau de campagne de Robert Gauvin, candidat de Shippagan-LamèqueMis­cou, jeudi après-midi. Ils se portent à la défense de leur chef Blaine Higgs, qui ne maîtrise pas le français. Ils comptent mener une offensive afin de mieux vendre le programme et les idées de leur parti.

Il y a près de 30 ans, M. Higgs a tenté de se faire élire à la direction du Confederat­e of Regions, un parti réputé pour ses positions contre le bilinguism­e officiel. Il suit présenteme­nt des cours de français et affirme qu’il a complèteme­nt changé d’avis sur ses positions antérieure­s.

M. Higgs n’était pas présent à Shippagan jeudi. Il a poursuivi sa campagne dans le sud de la province où il a notamment fait une annonce concernant l’alphabétis­ation à Quispamsis.

«Il est grand temps qu’on mette le cap sur les vrais enjeux de cette campagne, c’est-àdire ce qui se trouve dans votre portefeuil­le et la qualité des services que le gouverneme­nt est censé vous offrir», a lancé Robert Gauvin.

Bien que les candidats francophon­es souhaitent passer à autre chose, la question linguistiq­ue a tout de même été évoquée à plusieurs reprises lors de la conférence de presse. Robert Gauvin a tenu à défendre le bilan personnel de son chef en matière de langues officielle­s.

«Blaine Higgs veut être un défenseur des langues officielle­s. Il est un allié de la francophon­ie. Nous sommes tous des alliés de la francophon­ie. Nous félicitons d’ailleurs M. Higgs pour ses efforts continus d’apprendre le français. Ses quatre filles parlent le français. Dans sa circonscri­ption, son plus grand projet d’infrastruc­ture a été la constructi­on d’une école francophon­e.»

«Nous avons tous rencontré Blaine Higgs. Il nous a tous assuré qu’il était en faveur du bilinguism­e», a ajouté le candidat vedette.

DES CANDIDATS SE PRONONCENT

Danny Soucy, ancien ministre sous le gouverneme­nt Alward et candidat dans Victoria-La Vallée, pense que sa ville natale de Grand-Sault pourrait servir d’exemple au reste de la province.

Selon le dernier recensemen­t, près de 77% de la population de la municipali­té connaissen­t les deux langues officielle­s du N.-B.

«Je pense que c’est le meilleur exemple d’un endroit où les deux communauté­s linguistiq­ues vivent ensemble.»

Il ne croit pas cependant que les questions linguistiq­ues devraient être exploitées à des fins partisanes durant la campagne.

«Je suis fier de ma communauté et de ma culture. Je veux m’assurer que notre province continue à offrir des services aux deux communauté­s linguistiq­ues, mais je ne veux pas qu’on utilise la langue comme enjeu. Il y a d’autres choses à considérer. La langue est importante. Nous on est là pour s’assurer qu’on garde nos acquis et qu’on continue de grandir.»

De son côté, Claude Landry, candidat dans Tracadie-Sheila, s’engage de faire en sorte que les sous-ministres et sous-ministres adjoints soient en mesure de s’exprimer dans les deux langues officielle­s.

«Si un fonctionna­ire, un sous-ministre ou un sous-ministre adjoint ne peut dialoguer avec ses employés dans la langue de leur choix, on a un problème au Nouveau-Brunswick.» ■

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Dix candidats francophon­es du nord et du sud-est de la province se sont réunis à Shippagan, jeudi. - Acadie Nouvelle: David Caron
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