Une voix forte pour les aînés? Vraiment?
Les Néo-Brunswickois, dont de nombreux citoyens aînés fidèles au rendez-vous, se rendront bientôt aux urnes. Certains sont encore outrés par certaines décisions de l’actuel gouvernement.
Quatre ans passés, Cathy Rogers, candidate libérale pour la circonscription de Moncton-Sud, placardait son district avec des enseignes rouges affichant sa photo et le slogan «Une voix forte pour les aînés». Armée de cette prémisse, elle fut élue et nommée ministre responsable du Développement social.
De sa «voix forte», elle s’empressa de recommander au gouvernement une augmentation phénoménale du coût pour demeurer en foyer de soins qui passerait de 113$ par jour, le taux le plus élevé au pays, à 175$. Le gouvernement adopta la recommandation. Là où le revenu ne suffirait pas, on irait se servir dans les avoirs tels les comptes de banque, les investissements dans des fonds communs de placement et les fonds de fiducie et le reste.
Tout ceci alors que Brian Gallant venait tout juste d’affirmer à l’AGA de la Coalition pour les droits des aînés et des résidents des foyers de soins qu’il ne toucherait pas aux avoirs des aînés. Cathy Rogers y était avec quelques-uns de ses collègues libéraux ainsi que des candidats d’autres partis. Par après, alors qu’on le questionnait là-dessus à l’Assemblée législative, le premier ministre demandait une preuve comme quoi il avait bel et bien affirmé une telle chose. Joue-t-on à la mémoire sélective? Éventuellement, à cause de la pression du public, le gouvernement a dû rebrousser chemin.
Cathy Rogers a été absente du débat public entourant la question de la privatisation du Programme extra-mural. On sait qu’elle s’est rangée du côté du gouvernement favorisant ainsi la décision de procéder au démantèlement du système de santé allant à l’encontre de la volonté populaire. Ça, les citoyens ne l’ont pas digéré.