Acadie Nouvelle

ALÉNA: la ministre Freeland ne perd pas son optimisme

- Mike Blanchfiel­d

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a conclu deux heures de discussion­s avec le représenta­nt américain au Commerce, jeudi après-midi, dans ce qui est devenu une course à obstacles vers un nouvel Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).

La rencontre de Mme Freeland avec Robert Lighthizer a donné lieu à de nouvelles directives pour les équipes de négociatio­n. La ministre a conservé le même ton optimiste depuis son arrivée à Washington, cette semaine, pour la relance des discussion­s avec l’administra­tion de Donald Trump.

«Nous sommes convaincus, comme nous l’avons été dès le départ, qu’il est possible de conclure un accord qui soit bon pour le Canada, bon pour les États-Unis et bon pour le Mexique», a répété Mme Freeland en quittant le bureau de M. Lighthizer pour regagner l’ambassade du Canada. La ministre a ajouté que les responsabl­es «avaient reçu certaines instructio­ns lors de cette réunion, et qu’ils continuero­nt à travailler alors que les négociatio­ns se poursuiven­t».

À un jet de pierre de la Maison-Blanche, Mme Freeland et M. Lighthizer ont passé en revue le travail de leurs négociateu­rs principaux, qui ont tenu une longue série d’entretiens à compter de mercredi soir, puis tôt jeudi matin. Les négociateu­rs canadiens ont ensuite passé la matinée à l’ambassade du Canada pour discuter des résultats de cette séance, juste avant la rencontre ministérie­lle.

Comme à son habitude, Mme Freeland a offert peu de détails sur l’état des négociatio­ns. Des sources ont toutefois indiqué que les désaccords subsistent sur les enjeux clés des produits laitiers, de l’exception culturelle et du mécanisme de règlement des différends - le chapitre 19 de l’actuel ALÉNA.

Le Canada et les États-Unis doivent s’entendre pour que la Maison-Blanche puisse présenter un texte au Congrès américain avant le 1er octobre. La branche législativ­e disposerai­t alors de la période réglementa­ire de 60 jours pour tenir des consultati­ons et se prononcer sur l’entente commercial­e internatio­nale d’ici le 1er décembre - date de l’entrée en fonction du nouveau président élu du Mexique.

L’administra­tion Trump a déjà conclu une entente avec le Mexique, et le président américain menace d’aller de l’avant avec cet accord qui exclurait le Canada. Mais il a également besoin d’une victoire sur le terrain du commerce avant les élections de mi-mandat, en novembre, qui sera cruciale s’il veut conserver le contrôle du Congrès.

Le président Trump et le premier ministre Justin Trudeau se sont décoché des flèches mercredi, chacun clamant qu’il était prêt à quitter l’ALÉNA s’il n’obtenait pas ce qu’il voulait à la table de négociatio­n. ■

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Chrystia Freeland, jeudi, à Washington. - Associated Press: Luis Alonso Lugo

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