Joël Bouchard dirige son premier entraînement au camp des recrues du CH
Joël Bouchard a brisé la glace dans son nouveau rôle d’entraîneur-chef du Rocket de Laval, jeudi. Le Québécois a dirigé un premier entraînement au sein de sa nouvelle organisation, dans le cadre du camp des recrues du Tricolore au Complexe sportif Bell.
Même si c’est la première fois qu’il supervisait un entraînement chez les professionnels, après avoir dirigé l’Armada de BlainvilleBoisbriand de 2014 à 2018, Bouchard a assuré qu’il n’avait pas ressenti de papillons à l’estomac en sautant sur la patinoire.
«Non, c’était “cool”, c’était le “fun”. Chaque fois que tu peux diriger des jeunes de ce calibre-là, c’est extraordinaire, a-t-il assuré. Je les ai trouvés bons. Honnêtement, je m’attendais à pire. Ce n’est pas évident, vous savez, parce que les jeunes arrivent de partout sur la planète, et qu’ils sont confrontés à plein de nouvelles choses, dont les médias. Mais je trouve qu’ils étaient beaucoup plus prêts qu’au camp de développement, en juin. Ils ont fait leurs devoirs, ils sont prêts.»
Bouchard a établi des objectifs très simples pour le camp des recrues, auquel participeront une trentaine de joueurs au cours des prochains jours, dont le premier choix du CH lors du dernier repêchage de la LNH, Jesperi Kotkaniemi.
«Je veux bâtir mon partenariat avec les jeunes, m’assurer qu’ils soient à l’aise sur la patinoire, a confié Bouchard. Le but de notre groupe d’entraîneurs, c’est qu’on ait du temps de qualité avec eux. J’ai une “job” à faire, et c’est de les “coacher”. Et hier (mercredi), lorsque je leur ai parlé, ils m’ont dit que ce qu’ils voulaient, c’était que je les aide, que je les guide.»
Il a du même souffle tenu à dire que Kotkaniemi ne bénéficiera pas d’un traitement de faveur, malgré son rang au repêchage. Il a ajouté que le Finlandais entreprendra le camp au centre, sa position naturelle, mais n’a pas exclu qu’il puisse être déplacé à l’aile en cours de route.
«Il a des atouts. Il n’a pas été sélectionné au troisième rang universel parce que son nom est sorti d’une boîte de céréales, a-t-il imagé. C’est un joueur de hockey; il a un beau potentiel. C’est excitant pour moi d’être sur la patinoire avec lui, mais ensuite ce sera à lui de suivre son processus.»
Bouchard a également retrouvé de nombreux visages familiers sur la patinoire, dont Alexandre Alain, Aleksi Anttalainen, Alexander Katerinakis et Joel Teasdale, qu’il a tous dirigés à Blainville-Boisbriand ces dernières saisons.
Alain, qui a joué pour Bouchard lors des deux dernières campagnes, avait d’ailleurs de bons mots pour l’ex-défenseur de la LNH en sortant de la patinoire.
«Joël, c’est un bon technicien, a confié le hockeyeur âgé de 21 ans. Il connaît bien la “game”, mais il est également très près de ses joueurs, ce qui fait qu’il peut tirer le maximum de chacun d’entre eux. Il n’y a pas de zone grise avec Joël; tu vas le savoir si tu fais quelque chose de bien, ou de mal.»
«Je pense que c’est excitant; depuis le début de l’été qu’on attend ce moment-là, a-t-il poursuivi. Je pense que Joël lui aussi est excité de revenir sur la patinoire. On sent sa passion. On a hâte de jouer, on a hâte que ça commence pour vrai.»
Bouchard et ses acolytes participeront à compter de vendredi à la Confrontation des recrues, un tournoi qui regroupe les meilleurs espoirs du Canadien, des Sénateurs d’Ottawa et des Maple Leafs de Toronto, à la Place Bell à Laval. Les espoirs du CH ouvriront le bal en affrontant ceux des Sénateurs.