Acadie Nouvelle

«Le nom de mon frère va être sur la coupe Stanley pour l’éternité»

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Parce qu’elle en était dans les dernières semaines de sa grossesse, Maude Chiasson n’a pas pu accompagne­r ses parents lors des cinq matchs de la finale de la coupe Stanley en juin. Cela ne l’a toutefois pas empêché d’encourager son frère puisqu’elle a pu suivre chaque instant au petit écran en compagnie de son conjoint, Moad Fahmi.

«De voir son frère réaliser son plus grand rêve, c’est un sentiment indescript­ible», affirme la jeune femme âgée de 31 ans.

«Je n’ai pas pu assister aux matchs de la finale, mais j’ai cependant pu le voir pendant les demi-finales contre Pittsburgh. C’est quelque chose de voir son frère si près de son but. J’aurais aimé pouvoir l’aider encore plus. Si j’avais pu patiner avec lui, je l’aurais fait», mentionne-t-elle en souriant.

«Alex a tellement travaillé fort pour ça. Pendant toutes ces années, il a gardé le focus afin de réussir sa carrière. Il a toujours été d’une droiture. L’été, c’était l’entraîneme­nt et il respectait le plan à la lettre. Je suis fière de le voir vivre son rêve. Le soir que les Capitals ont gagné la coupe, de voir mes parents avec Alex sur la glace, de les voir si heureux et si émus, j’ai eu un sentiment de fierté incroyable. L’émotion était à un autre niveau. C’est pourquoi je ne suis pas seulement fière pour Alex, mais aussi pour mes parents», indiquet-elle.

«Je ne me rappelle plus le nombre de fois que mon père s’est levé les week-ends pour aller conduire Alex à l’aréna. Ou encore le

nombre de fois que ma mère a dû revenir plus tôt du bureau pour le nourrir avant qu’il quitte pour son entraîneme­nt. Et c’est sans oublier toutes les fois que nous sommes partis les quatre ensemble pour ses tournois de hockey, que ce soit au niveau peewee, bantam, midget, Northwood, à Des Moines ou à l’Université de Moncton. Puis ensuite, tu le vois dans la Ligue nationale et enfin, cinq ans plus tard, il réalise son rêve de gagner la coupe. Je suis extrêmemen­t contente pour lui», dit-elle.

Maude était elle aussi une athlète de haut niveau à l’adolescenc­e. Elle a pratiqué plusieurs sports, dont le hockey, le basketball, la course à pied et, surtout, le soccer.

«Alex et moi avons grandi dans le sport. Quand il y avait une compétitio­n sportive, nous y allions en famille. L’hiver c’était le hockey, l’été le soccer. Ç’a toujours été ça. Nous avons toujours fait des activités en famille, ce qui fait qu’en grandissan­t, nous nous sommes toujours côtoyés», révèle Maude, tout en s’occupant de la petite Charlotte qui se trouve dans ses bras.

«Plus tôt aujourd’hui (dimanche), Alex et la famille nous regardions les noms sur la coupe Stanley. Maurice Richard, Henri Richard, Jean Béliveau, Sidney Crosby... Et là, nous avons réalisé que le nom d’Alex Chiasson y sera aussi. C’est complèteme­nt surréalist­e. Il n’y a personne qui pourra enlever ça à mon frère. Son nom va être sur la coupe pour l’éternité. À quelque part, je peux comprendre les gens de la Péninsule acadienne d’être aussi contents. J’y suis allée souvent plus jeune et les Acadiens ont toujours été super accueillan­ts. Ils sont fiers de leur culture», complète Maude Chiasson. - RL

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