Twin Rivers célèbre 100 ans d’activités à Edmundston
Les portes de l’usine Twin Rivers étaient grandes ouvertes à la population ce samedi, dans le cadre des célébrations du 100e anniversaire de l’usine de pâtes à papier qui est situé à Edmundston.
Il y avait un va-et-vient constant aux installations de la rue Rice en cette journée portes ouvertes qui visait à souligner l’important anniversaire de l’usine qui est intimement liée au développement économique de la région d’Edmundston.
Même si l’entreprise n’emploie plus 1000 travailleurs comme à la belle époque des années 1970, elle demeure l’une des principales industries du Madawaska avec ses 290 employés.
Pas moins de 250 camions transigent quotidiennement à cet endroit où sont brulées chaque jour 2600 tonnes d’écorce.
Si Fraser Papers a fait place en 2010 au nom Twin Rivers, l’emplacement demeure exactement le même, tout comme la matière première qu’est la pâte à papier.
«Il y a de la machinerie qui se trouvait ici en 1918 qui est encore dans l’usine aujourd’hui et qui fonctionne toujours!», raconte Roland Légère, le directeur de l’usine.
«Edmundston s’est bâtie autour de l’usine», résume-t-il, en faisant référence au boom démographique et à l’explosion soudaine du nombre de maisons et de commerces présents sur le territoire à l’ouverture de l’usine.
Unique par sa situation géographique à proximité des États-Unis, l’usine d’Edmundston l’est aussi par son pipeline qui transporte la pâte au moulin à papier situé de l’autre côté de la frontière américaine, à Madawaska.
En entrevue à l’Acadie Nouvelle, Roland Légère a expliqué que la sécurité des travailleurs et l’intégrité des lieux étaient la principale priorité de l’entreprise.
Ainsi, il est permis d’apprendre que Twin Rivers peut compter sur sa propre brigade d’incendies dotée de véhicules d’urgence et d’équipement spécialisé en plus d’équipes d’intervention d’urgence qui peuvent intervenir en cas de déversement de produits dangereux, d’accident de travail ou de quelconque imprévu.
DES INSTALLATIONS VIEILLISSANTES… ET IMPRESSIONNANTES
Le représentant de l’Acadie Nouvelle a eu droit à une visite privilégiée à l’intérieur des murs de l’usine Twin Rivers, en compagnie de Mike Soucy, le gérant des opérations.
Cette visite dans les moindres recoins témoigne d’installations à la fois assez vétustes et impressionnantes.
Sur place, difficile d’y trouver le moindre travailleur sur les planchers. Pourtant, la fabrication de pâte à papier se fait à plein régime, les convoyeurs transportant sans anicroche les produits d’un endroit à un autre.
Ailleurs dans l’usine, de l’écorce est brûlée à une température qui pourrait effrayer les plus grands amateurs de feux de camp.
À certains endroits stratégiques et discrets, des employés surveillent attentivement le déroulement des opérations de l’usine à travers une quantité d’ordinateurs et de tableaux de contrôle, question évidemment de ne rien laisser au hasard.
En fait, des efforts de modernisation et l’aide précieuse de la robotique et de la technologie de pointe permettent de produire une quantité impressionnante de pâte à papier sans avoir besoin d’une armée de travailleurs sur place.
Le grand public a également eu droit à des visites guidées des installations de l’entreprise qui appartiennent à Atlas Holdings et Blue Wolf Capital depuis 2013.
Dale Landry, un étudiant du CCNB à Bathurst, est l’un de ceux qui a participé à la journée de célébrations organisée par Twin Rivers.
Il rêve de revenir à Edmundston afin d’intégrer l’équipe de travailleurs dont la moitié est âgée de 55 ans ou plus.
«Voir l’endroit et les différents procédés, c’est impressionnant. J’ai l’impression d’avoir vu toute l’usine sans jamais même y avoir travaillé!», a-t-il affirmé après sa visite effectuée avec son amie de coeur, ellemême une ancienne employée étudiante chez Twin Rivers. ■