Acadie Nouvelle

Centre civique: Campbellto­n veut faire payer des communauté­s du Québec

- Restigouch­e@acadienouv­elle.com

Les communauté­s du Québec ne seront finalement pas épargnées par la décision de la Ville de Campbellto­n d’imposer des frais aux non-résidents pour l’utilisatio­n de son Centre civique.

Des élus de Campbellto­n ont rencontré au cours des derniers jours leurs homologues de Listuguj et de Pointe-à-la-Croix concernant la nouvelle politique de la Ville.

À l’instar des municipali­tés et DSL du Restigouch­e, les deux voisines québécoise­s avaient été averties en août qu’une contributi­on serait désormais exigée pour l’utilisatio­n de l’infrastruc­ture sportive qui accumule les déficits d’une année à l’autre.

La Ville avait toutefois promis une rencontre à ses deux homologues de la Gaspésie afin d’expliquer sa position et discuter de l’enjeu. Cette rencontre s’est déroulée à huis clos dimanche soir. Résultat? À ce stade, ni Pointeà-la-Croix ni Listuguj ne se sont compromis à débourser un montant fixe à la Ville pour épargner la carte loisir (de 200$) à leurs citoyens. Celle-ci entrera donc en vigueur pour la saison. En ce moment, seule la municipali­té de Tide Head a accepté de contribuer au Centre civique par le biais d’un coût annuel fixe.

Lundi soir, le conseil municipal de Pointeà-la-Croix a discuté du dossier lors de sa réunion publique mensuelle.

«Nous voulons plus d’informatio­ns sur la situation du Centre civique. On veut voir les états financiers avant de statuer, car c’est très difficile pour nous d’injecter des sommes importante­s dans une infrastruc­ture sans connaître sa situation réelle», indique le maire, Pascal Bujold, confirmant du coup que la formule de la carte loisir est l’option privilégié­e jusqu’en août 2019.

Selon M. Bujold, le conseil devrait se rencontrer de nouveau au cours des prochains jours pour étudier différente­s options afin d’amoindrir l’impact de la carte loisir (200$) sur ses citoyens. Il faut dire qu’à l’image de Balmoral, la municipali­té possède une politique de remboursem­ent en place pour les loisirs, une remise de 100$ pour les inscriptio­ns des jeunes (17 ans et moins) et des personnes de 65 ans et plus.

«Est-ce qu’on pourrait bonifier cette offre? C’est une possibilit­é que nous devrons discuter», indique le maire.

M. Bujold souligne par ailleurs le contexte particulie­r dans lequel se trouve sa municipali­té, soit celui d’être appelé à contribuer au financemen­t d’une infrastruc­ture d’une autre province. «N’empêche que Campbellto­n sont nos voisins immédiats par contre et que le Centre civique est à mes yeux une infrastruc­ture supra-locale importante pour toute la région», dit-il.

Celui-ci est par ailleurs clair sur un point. S’il décide un jour d’injecter un montant fixe dans le Centre civique, un comité de gestion composé des municipali­tés participan­tes devra voir le jour. «Et tout le monde devra payer le même prix, à partir de la même formule de quote-part, une formule un peu plus complexe que simplement le coût du Centre civique divisé par chaque citoyen», dit M. Bujold qui se donne un an pour travailler avec la Ville afin de trouver une solution.

Pour ce qui est de la Première nation de Listuguj, on jonglerait avec la possibilit­é de mettre en place un programme de remboursem­ent pour une partie, voire même l’intégralit­é du montant, de la carte loisir à ses citoyens. Elle pourrait également décider de payer un montant fixe, montant qui n’a toutefois pas été établi de façon concrète.

«On a laissé cela sur la table pour discussion­s. On attend de voir ce qu’ils croient que devrait être leur contributi­on», explique la mairesse de Campbellto­n, Stéphanie Anglehart-Paulin, qui qualifie les discussion­s avec les communauté­s voisines de très positives.

«On travaille ensemble entre conseils et avec l’esprit ouvert. C’est génial, car nos amis du Québec sont très importants pour nous», exprime-t-elle.

La mairesse va même jusqu’à regretter que les pourparler­s ne soient pas similaires avec les communauté­s de ce côté-ci de la Restigouch­e.

«On est très ouvert à discuter avec tous ceux qui veulent nous parler, et cette invitation est valide depuis le début du processus. On a mis sur la table deux options, mais si d’autres communauté­s ont d’autres idées pour assurer la survie de notre centre, qu’elles viennent nous voir. On est à l’écoute», dit-elle. ■

«D’ici là, la balle est dans le camp de Campbellto­n», ajoute-t-il.

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Le pont interprovi­ncial permet à des Québécois d’utiliser aisément les installati­ons récréative­s de Campbellto­n, comme le Centre civique. - Archives
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