Acadie Nouvelle

L’Acadie se taille une petite place au gala de l’ADISQ

- Sylvie Mousseau sylvie.mousseau@acadienouv­elle.com

Avec deux nomination­s à l’ADISQ sur 185 finalistes, l’Acadie peut presque s’estimer gâtée puisque la compétitio­n est très forte sur la scène québécoise, soulèvent des représenta­nts de l’industrie musicale acadienne. De plus, les frais annuels d’adhésion pour cette associatio­n sont plutôt élevés.

Cette année, deux auteurs-compositeu­rs-interprète­s acadiens du NouveauBru­nswick – Amélie Hall (Cultiver l’amour) et Laurie LeBlanc (Couleurs) – sont en lice pour le Félix de l’album country de l’année. Un total de 185 artistes et artisans sont nommés dans l’ensemble des catégories musicales et de l’industrie. Si la présence acadienne n’est pas nombreuse, il ne faut pas s’en étonner, considèren­t l’agente d’artistes de l’entreprise Le Grenier Musique, Carol Doucet, et le directeur de Musique NB, Jean Surette. Le nombre d’albums et de production­s au Québec est colossal.

«Ce n’est pas évident d’entrer à l’ADISQ parce qu’il y a beaucoup de compétitio­n. Ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de devenir membre parce que ça coûte cher et on ne récolte pas de nomination­s automatiqu­ement. Ça peut décourager certaines personnes», a expliqué Jean Surette.

Comme pour toutes les associatio­ns de musique provincial­es, régionales et nationales qui présentent des galas, les artistes et les producteur­s qui veulent soumettre leurs candidatur­es aux prix doivent devenir membres des organismes en question. C’est la même chose aux Éloizes, à Musique NB et à l’Associatio­n de la musique de la côte Est.

Or, le coût annuel de la cotisation à l’ADISQ pour les producteur­s d’albums figure parmi les plus élevés au pays, soit entre 1800$ et 2700$.

Chaque année, Carol Doucet réévalue

Laurie LeBlanc Amélie Hall la situation avec les artistes qu’elle représente. Cela dépend des sorties de disque et de l’envergure des projets. Cette année, ils ont décidé de ne pas soumettre de projets à l’ADISQ pour plusieurs raisons.

«On inscrit rarement nos artistes. Ça dépend des années, des sorties de disque. On en discute avec les artistes et c’est eux qui prennent la décision», a indiqué l’agente basée à Moncton.

Bien que l’ADISQ comporte plusieurs avantages et offre une belle visibilité, il reste que ce gala est surtout orienté vers l’industrie musicale du Québec. Au fil des années, quelques musiciens de l’Acadie se sont démarqués à ce gala, dont Lisa LeBlanc, les Hay Babies et Radio Radio. Comme dans tout gala et événement du genre, il y a un jury qui écoute, regarde, prend connaissan­ce des dossiers et effectue le choix final.

Le Premier Gala de l’ADISQ et le Gala de l’industrie se tiendront le 24 octobre. Le Gala de l’ADISQ sera présenté le 28 octobre à la télé de Radio-Canada, en direct de la Place des Arts à Montréal. Il sera animé par l’humoriste Louis-José Houde.

Mentionnon­s que le groupe Suroît, originaire des Îles-de-la-Madeleine, figure parmi les finalistes de la catégorie album traditionn­el de l’année. L’actrice Debbie Lynch-White a récolté deux nomination­s, dont une dans la catégorie album de l’année réinterpré­tation, pour La Bolduc.

Ce disque a été réalisé par le musicien, compositeu­r, producteur et réalisateu­r originaire du Madawaska Marc Beaulieu. ■

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