Paratriathlon: Kamylle Fredette face aux meilleures au monde
Pour la première fois de sa jeune carrière, Kamylle Frenette aura la chance de se mesurer aux meilleures du monde dans sa discipline. L’Acadienne de Dieppe se trouve présentement en Australie pour prendre part aux Championnats mondiaux de paratriathlon 2018.
Même s’il s’agit d’un gros test pour elle, l’ancienne des Aigles Bleus de l’Université de Moncton se dit fébrile à quelques jours du grand moment.
«J’aurai la chance de me mesurer aux meilleures du monde et ainsi voir où j’en suis par rapport à elles. Comme c’est mon premier championnat mondial, cette compétition est très importante pour moi», raconte l’athlète âgée de 22 ans qui souffre d’un léger handicap à un pied.
Sauf qu’elle ne sait pas exactement à quoi s’attendre quand elle se retrouvera sur la ligne de départ de l’événement qui a lieu à Gold Coast.
«Mes adversaires seront sans doute de très haut calibre», avoue-t-elle.
«En fait, je sais qu’il y a deux filles qui sont très fortes, l’une des États-Unis, l’autre de la Grande-Bretagne», souligne-telle.
Frenette retrouvera effectivement l’Américaine Grace Norman, qui avait remporté l’or (l’Acadienne avait terminé au deuxième rang) lors d’une compétition qui a eu lieu en juillet à Edmonton, en Alberta).
À la lumière de tout ça, la spécialiste du cross-country préfère avoir des attentes modestes en fin de semaine en Australie.
«Puisque c’est mon premier championnat de cette envergure, j’ai un peu peur de me mettre trop des gros objectifs», explique celle qui poursuit ses études de deuxième cycle à l’Université Dalhousie à Halifax (elle veut devenir pharmacienne).
«Comme tous les athlètes présents ici, mon rêve, c’est un podium. Mais on verra bien où je me situe par rapport aux autres samedi.»
Kamylle Frenette n’a rien laissé au hasard dans sa préparation en vue de ces championnats.
«J’ai passé toute la dernière année à me préparer pour ça, autant au niveau physique que mental. C’est ma première année au sein de l’équipe nationale et nous sommes très chanceux d’être aussi bien entourés. Je reconnais entièrement l’effort de tous les gens qui ont participé à ma préparation. J’ai beaucoup appris de ces gens-là», souligne-t-elle.
«Mon entraîneur Carolyn Murray est un gros morceau pour moi, tout comme les gens de l’Acadie qui m’ont grandement aidé dans mon cheminement, dont Cédric Boily à la nage et Jean-Marc Doiron à la course.»
La Dieppoise entend profiter de chaque moment passé en Australie pour apprendre des meilleures et parfaire son art.
Pour le reste, elle se laissera charmer par ce véritable paradis terrestre.
«L’endroit est magnifique et les installations sont incroyables. Nous allons nager dans l’océan, le vélo semble avoir un très beau parcours et la course longe la mer», raconte-t-elle.
«Je n’aurai pas beaucoup de temps pour visiter, mais on planifie déjà d’aller à la plage et visiter une ferme de kangourous après la compétition.»
Et quand elle regarde plus loin en avant, c’est le Pays du Soleil levant qui se pointe à l’horizon.
Rappelons que les Jeux paralympiques de 2020 seront présentés à Tokyo, au Japon. ■