Acadie Nouvelle

Un projet d’usine de recyclage de pneus est très mal accueilli à Rivière-Verte

- sebastien.lachance@acadienouv­elle.com @SbastienLa­chan4

Les citoyens de Rivière-Verte s’opposent à la venue d’une usine de transforma­tion de pneus usés dans leur communauté.

Claude Plourde, un promoteur dont l’entreprise est située à Fredericto­n, a échoué dans sa tentative d’exploiter une usine de pyrolyse de pneus dans la communauté voisine d’Edmundston.

La pyrolyse est un procédé thermique qui consiste à décomposer des pneus sous l’effet de la chaleur dans un milieu très pauvre en oxygène.

Cette technique permet d’y extraire des hydrocarbu­res, du gaz combustibl­e, du noir de carbone et même des quantités appréciabl­es d’acier.

Si le procédé peut permettre l’éliminatio­n d’une quantité importante de pneus usés et fournir des matières premières qui ont une forte valeur de revente, il est loin de plaire aux citoyens de Rivière-Verte.

Ceux-ci ont d’ailleurs clairement fait part de leur farouche opposition au projet lors de la réunion mensuelle du conseil municipal qui s’est tenue lundi soir dernier et qui a réuni une centaine de personnes.

Le promoteur Claude Plourde brillait par son absence.

Plusieurs citoyens ont dit craindre les impacts néfastes d’une telle usine de recyclage dans le voisinage et l’ont clairement fait savoir aux élus municipaux.

Des inquiétude­s liées à la qualité de l’air, de l’eau potable, de la détériorat­ion du paysage, du bruit provenant des installati­ons et les risques de dommages à la faune et à la flore ont notamment été avancées par les citoyens présents.

Le maire de Rivière-Verte, Michel LeBlond, et les conseiller­s de l’endroit n’ont eu d’autres choix que d’acquiescer aux arguments et à la ferme volonté d’une bonne partie de la population.

D’autant plus que le promoteur n’a jamais fait part officielle­ment de ses intentions à l’administra­tion municipale, se limitant à quelques conversati­ons informelle­s.

En fait, Claude Plourde aurait récemment visité une dizaine de résidences situées non loin du site convoité qui se trouve sur le chemin industriel.

Le propriétai­re de l’entreprise Gestions Claude Plourde a profité de ces visites pour laisser une lettre d’informatio­n qui a été plutôt mal accueillie par certains résidents.

On peut lire dans la missive que l’usine transforme­rait annuelleme­nt 1600 tonnes de pneus de camions dans le cadre d’activités que le principal intéressé juge sans danger pour l’environnem­ent, sans bruit ni odeurs et qui mèneraient à la création de 8 à 12 emplois à temps plein.

Dans cette lettre, le promoteur a enjoint les résidents de faire part de leurs commentair­es au plus tard le 14 septembre, ce qui a mené à un lot de questionne­ments au sein de la population.

Notons toutefois que cette démarche entreprise par M. Plourde s’inscrit parfaiteme­nt dans le cadre réglementa­ire entourant l’implantati­on d’une usine au Nouveau-Brunswick.

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Un homme d’affaires de Fredericto­n souhaitait établir à Rivière-Verte des installati­ons qui lui auraient permis de brûler des pneus usagés. - Archives
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