Acadie Nouvelle

Tout un dépaysemen­t pour Simon Després

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Un être humain peut vivre des expérience­s qui apportent un éclairage totalement inattendu de la vie dans une société où les moeurs et coutumes divergent de ce à quoi on a été habitué au fil du temps. Ce fut le cas pour Simon Després l’année dernière.

Huit ans après avoir été un choix de première ronde des Penguins de Pittsburgh, Després a choisi d’aller vivre dans deux mondes qui lui étaient totalement étrangers: l’Europe de l’Est et la KHL, dans l’uniforme du HC Slovan Bratislava, en Slovaquie.

À l’écouter parler au camp d’entraîneme­nt du Canadien de Montréal, l’ancien des Sea Dogs de Saint-Jean en est sorti grandi, autant que comme jeune homme que comme hockeyeur.

«Ç’a été une année plus qu’intéressan­te. J’ai vécu des choses que je ne pensais pas possibles au hockey, tant sur la glace qu’en dehors de la glace. C’est du très beau hockey là-bas, c’est un autre style de jeu. J’ai raffiné mon jeu, j’ai ajouté plusieurs outils à mon coffre que je peux amener au camp d’entraîneme­nt du Canadien de Montréal cette année», a d’abord raconté Després, à qui le Tricolore a offert un essai profession­nel au cours de l’été.

En dehors de la patinoire, Després a fait d’autres constats qui lui ont fait comprendre que la vie au Canada n’est pas si mal, après tout.

«Certaines villes en Russie sont très, très pauvres. Ça fait ouvrir les yeux. Ça vous fait apprécier plus ce que l’on a aujourd’hui, ici. Juste aller à l’épicerie en Russie, il n’y avait pas beaucoup de légumes et pas de fruits. Il n’y avait pas de lampadaire­s, pas de trottoirs.»

Després semble également beaucoup aimer sa présence au camp du Canadien, même s’il avoue éprouver une certaine nervosité. Une nervosité qui, graduellem­ent, semble vouloir disparaîtr­e, précise-t-il.

«Je me sens parfois nerveux, mais c’est une bonne nervosité et je m’amuse beaucoup sur la patinoire. J’ai travaillé fort tout l’été pour être ici. Là, c’est le temps de jouer au hockey et j’ai beaucoup de plaisir à faire ça.»

«Ma nervosité est reliée au fait que ça fait deux ans que je n’ai pas joué dans la Ligue nationale, de retourner sur la patinoire avec des joueurs du calibre de la Ligue nationale. Jusqu’à présent, j’ai très confiance en mes moyens sur la patinoire, alors tranquille­ment, ça se dissipe.»

Després arrive à Montréal avec un bagage de 193 matchs dans la LNH, lors desquels il a amassé 43 points, dont six buts. Toutefois, il n’a joué qu’un seul match dans la Ligue nationale depuis octobre 2016, avec les Ducks d’Anaheim. Après les deux premières journées du camp, le costaud défenseur de six pieds quatre pouces et 233 livres fait bonne impression.

«Ce que je vois et ce que j’ai vu avant le camp d’entraîneme­nt, c’est un joueur avec un gros gabarit et une assez bonne mobilité, a déclaré l’entraîneur-chef Claude Julien. On va regarder les matchs préparatoi­res et on pourra voir où il en est dans son jeu. On sait que l’an dernier, il a passé l’année en Europe, alors on l’a moins vu. Jusqu’à maintenant, pour un joueur de son gabarit, je trouve qu’il se déplace bien, il a un bon lancer.» - La Presse canadienne ■

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Simon Després a évolué pour les Sea Dogs de Saint-Jean dans la LHJMQ. - Archives

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