«UNE DES INDUSTRIES LES PLUS DANGEREUSES»
La victime effectuait des travaux d’ébranchage dans une érablière
«C’est l’une des industries les plus dangereuses de la province, sinon même la plus dangereuse», soutient-il.
Un homme est décédé récemment à Saint-Quentin à la suite d’un accident de travail alors qu’il effectuait des travaux d’ébranchage en forêt.
Travail sécuritaire Nouveau-Brunswick (TSNB) confirme mener une enquête à la suite suite d’un incident qui s’est produit le 7 septembre à l’Érablière T.D.G. Somers de Saint-Quentin, au cours duquel une personne est décédée.
Puisque l’enquête est toujours en cours, l’organisme n’a toutefois pas voulu confirmer la nature de l’accident ni l’identité de la victime. Tout au plus, on révèle qu’il n’y n’a pas d’autres blessés.
Cela dit, selon des informations recueillies au sein de la communauté, notamment auprès d’un confrère acériculteur, il appert que la victime serait un homme âgé dans le début de la soixantaine. Il serait décédé après avoir reçu un morceau de bois sur la tête alors qu’il effectuait des travaux d’ébranchage.
Il s’agit de second accident mortel dans le secteur de la foresterie à survenir dans la province depuis le début de l’année. En mai à Riverview, un individu s’est électrocuté en coupant un arbre près d’une ligne.
Outre les décès, on répertorie chaque année plusieurs dizaines d’incidents comportant des blessures, des incidents qui auraient pu avoir des conséquences plus grandes. Ces incidents amènent TSNB à sensibiliser citoyens et entreprises à l’importance d’adopter en tout temps des pratiques sécuritaires.
«Souvent, on fait des choses depuis tellement longtemps qu’on en vient à oublier certains détails qui, en fin de compte, auraient pu faire toute la différence», exprime Éric Brideau enquêteur chez TSNB.
Selon M. Brideau, la foresterie est une industrie très large qui touche à plusieurs sphères d’activités, de l’abattage d’arbre en forêt par les bûcherons jusqu’aux moulins à scie et papetières.
«On a des gens qui manipulent des pièces d’équipements qui comportent une panoplie de risques, comme des scies, de véhicules lourds, etc. On a aussi des travailleurs qui se retrouvent loin (et seul) en forêt, avec des arbres qui tombent près d’eux. Ce n’est pas évident», indique-t-il.
À cet effet, il croit que les récents incidents sont un douloureux rappel des dangers qui guettent les travailleurs de cette industrie. Car si les employeurs sont tenus de fournir un cadre de travail sécuritaire à leurs employés, il n’en reste pas moins que les employés sont aussi responsables de leur propre sécurité.
«De là l’importance d’avoir une bonne formation et la bonne information au niveau sécurité au travail», dit-il.
Il prend toutefois soin de préciser qu’il ne sous-entend pas que les incidents mortels qui sont survenus cette année sont liés à des pratiques non sécuritaires.
«On a un guide sur les pratiques sécuritaires et, de surcroît, il existe une association pour la sécurité dans l’industrie forestière. Alors on invite les travailleurs à consulter la documentation disponible et, s’il y a lieu, à se mettre à jour et à réviser leurs pratiques. C’est dans leur propre intérêt. C’est dommage que ça prenne des décès pour soulever cette importance», souligne-t-il, invitant les travailleurs à visiter le site de Travail sécuritaire NouveauBrunswick afin de consulter les publications reliées aux techniques d’abattage d’arbre et d’ébranchage.