Omera Schells a éprouvé des difficultés financières
L’entreprise, qui fait parler d’elle en raison d’odeurs nauséabondes, a émis des chèques sans provisions
Une entreprise du Québec a dû trainer Omera Shells, entreprise de recyclage de coquilles de fruits de mer de Richibucto, devant les tribunaux afin de la forcer à débourser 268 000$ en factures impayées.
Tremac, un détaillant de sacs industriels faits sur mesure de Saint-Joseph-de-Beauce, au Québec, a lancé une poursuite civile contre Omera Shells ce printemps. Elle alléguait que l’usine d’Omer Gaudet lui devait 268 272$ pour des sacs qu’elle lui avait livrés.
L’histoire remonte à mars 2017, quand Omera Shells se préparait à lancer la production de sa nouvelle usine. C’est à ce moment que l’entreprise de Kent-Nord a commandé des sacs de Tremac valant 678 000$ au total, selon l’exposé de la demande.
Les propriétaires de l’usine ont fait quelques paiements dans les semaines suivantes. En juillet, Omera Shells a remis à Tremac six chèques postdatés valant 50 000$ chacun. Le 17 juillet, le premier chèque a été refusé pour insuffisance de fonds.
Toujours selon l’exposé de la demande, Omera Shells a demandé à Tremac de ne pas déposer les autres chèques. Elle s’est engagée à payer 150 000$ avant le 31 octobre. Elle n’a cependant pas respecté la date limite.
Omera Shells a demandé une nouvelle date butoir. Les deux partis se sont mis d’accord pour que la somme manquante soit payée le 15 décembre.
Le 14 décembre, l’entreprise de Richibucto a effectué un paiement de 25 000$. Le 22 décembre, elle a remis la somme de 20 000$.
Le 8 janvier, Omera Shells a promis de payer le montant restant pour les sacs déjà livrés - 268 000$ - avant le 15 janvier 2018.
En mars, le fournisseur québécois a lancé sa poursuite civile.
Comme la cour n’a pas reçu de défense de l’entreprise de Richibucto dans le délai prescrit, elle a ordonné, le 27 avril, à Omera Shells de payer les 268 000$ pour les sacs déjà livrés.
Tremac affirme aussi avoir subi des pertes de 193 355$ pour «des sacs industriels dont la fabrication a été suspendue».
Joint par téléphone lundi matin, un employé de Tremac qui ne s’est pas identifié a affirmé que son entreprise ne souhaite pas émettre de commentaire.
Nous n’avons également pas réussi à obtenir les réactions d’Omera Shells avant notre heure de tombée, malgré un message laissé sur la boîte vocale du porte-parole Fernand Gaudet, en avant-midi.
Omera Shells a fait couler beaucoup d’encre au cours de la dernière année et demie en raison des plaintes des citoyens concernant des odeurs nauséabondes provenant de l’usine.
L’entreprise de Richibucto a reçu un prêt de près de 2,3 millions $ d’Opportunité NB, une société de la Couronne du gouvernement provincial.
Le prêt «sur sept ans» est en cours de remboursement, selon un porte-parole d’Opportunité NB, Jeff Hull.
Comme le paiement n’a pas été reçu, Tremac a déposé quatre des chèques de 50 000$ qui lui avaient été remis quelques mois plus tôt. Ils ont tous été refusés pour insuffisance de fonds.