Égalité des femmes: Gallant défend son bilan et attaque celui de Higgs
Les chefs des partis ont répondu à l’appel du Conseil des femmes du NouveauBrunswick, lundi soir, à Fredericton.
Brian Gallant, Blaine Higgs, David Coon, Jennifer McKenzie et Kris Austin ont discuté entre autres de santé reproductive, de soins à domicile, de service à la petite enfance et de discrimination pendant plus de deux heures.
M. Gallant y est allé d’une nouvelle promesse en engageant un futur gouvernement libéral à fournir «un accès gratuit aux méthodes de contraception approuvées par Santé Canada pour les femmes de cette province».
Le chef du Parti libéral a vanté le bilan de son gouvernement en rappelant qu’il s’était débarrassé de la règle qui obligeait les femmes à obtenir l’assentiment de deux médecins avant de pouvoir subir un avortement chirurgical. Il a aussi souligné que les libéraux avaient rendu la pilule abortive gratuite.
Le leader du Parti vert, David Coon, a toutefois critiqué Brian Gallant pour en avoir fait trop peu en matière d’accès à l’avortement chirurgical depuis quatre ans. Les femmes de la province doivent toujours se rendre à Moncton ou à Bathurst pour subir un avortement aux frais de l’assurance-maladie, a-t-il rappelé.
«Il n’y a pas d’égalité d’accès. Si vous en avez les moyens, vous pouvez payer pour subir un avortement à la clinique 554 de Fredericton. Nous voulons assurer un accès à l’avortement dans toutes les régions de la province, en commençant par un financement public de l’avortement à la clinique 554», a-til dit.
Blaine Higgs du Parti progressiste-conservateur a réitéré sa promesse de créer un Conseil consultatif sur la santé des femmes et une fiducie de recherche de 5 millions $.
«C’est important de comprendre que le genre est une variable critique pour la santé des femmes», a-t-il déclaré.
M. Higgs a souligné à plus d’une reprise durant le débat l’importance du Conseil des femmes du Nouveau-Brunswick.
Brian Gallant a profité de l’occasion pour rappeler que le précédent gouvernement progressiste-conservateur dont faisait partie Blaine Higgs avait aboli un organisme similaire, le Conseil consultatif sur le statut de la femme.
«Je ne peux pas rester assis à côté de Blaine Higgs quand il dit que le Conseil des femmes est important pour lui. Il a coupé le financement du Conseil consultatif. Il a éliminé le Conseil consultatif. Nous avons rétabli ce financement et nous l’avons doublé», a mentionné le chef du Parti libéral.
Blaine Higgs s’est défendu en disant qu’il n’était pas premier ministre à l’époque, mais seulement ministre des Finances.
«Nous devons soutenir les groupes comme le Conseil des femmes et j’ai promis de faire exactement ça», a-t-il dit.
La chef du Nouveau Parti démocratique, Jennifer McKenzie, s’en est prise quant à elle au gouvernement libéral pour avoir manqué à sa promesse d’il y a quatre ans concernant l’équité salariale dans le secteur privé.
Alors que certains de ses homologues masculins ont discouru à plusieurs reprises sur l’importance d’écouter et de consulter les femmes, Mme McKenzie a plutôt parlé du besoin de nommer des femmes à des postes de pouvoir.
«Si on commence à mettre des femmes en position d’autorité, c’est à ce moment-là que la société va commencer à changer», a-t-elle confié.
Le débat bilingue s’est déroulé surtout en anglais. Blaine Higgs et Kris Austin ont eu recours à l’interprétation simultanée qui était aussi offerte au public. ■