Faut se décider
Peu de nous votons pour un parti en raison d’une promesse dans un seul dossier. La plupart du temps, nous recherchons un candidat et un chef «endurables» et un parti crédible qui a des positions tolérables sur plusieurs dossiers.
Le domaine social n’a pas pris beaucoup de place dans cette élection-ci, mais il y a quelques promesses qui pourraient peser dans nos décisions.
Les libéraux promettent une loi sur l’équité salariale couvrant les grandes entreprises et les municipalités, les universités et les foyers de soins. On a déjà entendu des promesses à ce sujet sans grand résultat, mais nos ponts et programmes ont aussi été promis plusieurs fois avant d’être réalisés.
Le plus grand risque dans le dossier de l’équité salariale est que ce soit fait n’importe comment.
Certains exercices d’évaluation de l’équité salariale faits par des récents gouvernements ont été controversés, n’ont pas offert de processus de résolution de disputes et ont démontré que les experts et les organismes comme la Coalition pour l’équité salariale et les syndicats doivent être à la table. Le programme du Parti vert promet également une loi à ce sujet mais les progressistes-conservateurs n’en font pas mention.
La promesse par plusieurs partis d’augmenter le taux du salaire minimum est à noter. La promesse par ces mêmes partis d’augmenter les salaires des employées des foyers de soin est davantage une réponse à une crise de recrutement que de la justice sociale.
Une promesse intéressante qui n’aura probablement pas grand impact est celle du Parti vert: il commanderait une enquête publique sur la suffisance des revenus de retraite des citoyens. On se rappellera que la motivation initiale de l’ancien premier ministre progressiste-conservateur David Alward, lorsqu’il a apporté des changements aux régimes de pension des employés gouvernementaux, était d’aussi d’améliorer les régimes du secteur privé.
Ce volet a vite été oublié alors qu’on a ambitionné sur les régimes des fonctionnaires.
Pourtant ce sont des cas grotesques de perte de pensions dans le secteur privé qui l’avaient amené à lancer son initiative – rappelons-nous les tragédies qu’ont vécues les employés de Fraser et Nackawic. ■