Pourquoi faire payer les moins nantis?
Colette Loire Campbellton
Je suis venue à Campbellton, dans une ville accueillante, il y a un an et demi. J’ai alors acheté une mini-maison, budget oblige. Le loyer du terrain était raisonnable à ce moment-là. Mais surprise! Quelques mois après mon acquisition, la municipalité de Campbellton prend l’initiative d’augmenter le loyer de 75$ par mois à 100$, puis à 135$ en l’espace de 11 mois. Notre pension de retraite ne nous permet pas ces coûts inattendus. Après recherche, j’ai appris qu’il n’existe pas de loi au Nouveau-Brunswick qui limite les augmentations de ces loyers.
Au moyen d’une lettre signée par l’ensemble des 33 locataires, nous avons essayé de négocier à l’amiable avec la Ville de Campbellton pour qu’elle reconsidère sa décision et annule la dernière augmentation de 35$. Le Conseil de ville a refusé notre requête.
Nous déplorons l’absence de loi qui limiterait l’augmentation raisonnable fixée au taux d’indexation. À ma connaissance, cette loi existe dans d’autres provinces. La situation économique n’est pas florissante dans ce bout de pays, raison de plus de tenir compte de la capacité de paiement des citoyens et de les consulter au préalable sur la façon d’échelonner ces augmentations.
Nous exhortons le gouvernement à légiférer afin de réglementer ces augmentations subites et abusives, selon nous.