É.-U.: le juge Kavanaugh est prêt à se défendre
Le candidat à la Cour suprême des États-Unis Brett Kavanaugh a assuré lundi qu’il était prêt à «réfuter» devant un comité sénatorial les allégations d’une femme qui affirme qu’il l’a agressée sexuellement pendant qu’ils étaient à l’école secondaire.
Son accusatrice, Christine Blasey Ford, avait précédemment annoncé par le biais de son avocate qu’elle était prête à témoigner publiquement.
M. Kavanaugh a publié un communiqué dans lequel il affirme que les allégations sont «entièrement fausses». Il a aussi été aperçu arrivant à la Maison-Blanche en fin d’avant-midi lundi, pour une visite inexpliquée.
Mme Ford estime que M. Kavanaugh a tenté de la violer et elle croit qu’il y serait probablement parvenu s’il n’avait pas été dans un état d’ébriété avancé, selon son avocate, Debra S. Katz.
D’après le récit de Mme Ford, M. Kavanaugh et un ami l’ont enfermée dans une chambre pendant une fête d’adolescents. M. Kavanaugh l’aurait ensuite projetée sur un lit, se serait couché sur elle, lui aurait fait des attouchements et aurait tenté de lui enlever ses vêtements. Il aurait aussi plaqué sa main contre sa bouche pour l’empêcher de crier.
Christine Blasey Ford avait à ce moment environ 15 ans et Brett Kavanaugh avait 17 ans. Elle dit avoir réussi à s’échapper quand l’autre garçon, Mark Judge, leur a sauté dessus.
La Maison-Blanche continue à défendre M. Kavanaugh, mais Kellyanne Conway, une proche conseillère du président Trump, a souligné que Mme Ford «ne devrait pas être insultée. Elle ne devrait pas être ignorée. Elle devrait témoigner sous serment et elle devrait le faire au capitole».
Mme Ford et M. Kavanaugh pourraient témoigner dès mardi.
Pour sa part, le fils aîné du président Trump, Donald Trump fils, a fait une intervention remarquée lorsqu’il a publié lundi sur Instagram une photo d’un papier chiffonné sur lequel on peut lire: «Allô Cindy, veux-tu être ma petite amie? Je t’aime, Bret.» On y voit aussi deux cases, une pour cocher «oui» et une pour cocher «non».
M. Trump fils a aussi «aimé» un micromessage de l’acteur conservateur James Woods, qui compare l’accusation à un lynchage par le mouvement #MoiAussi. ■