Des candidats se prononcent
Trois candidats de la circonscription de Kent-Nord ont pris une position assez semblable dans le dossier d’Omera Shells. Kevin Arseneau du Parti vert, Emery Comeau du Parti libéral et Katie Robertson du Parti progressiste conservateur ont tous affirmés qu’ils sont pour la création d’emplois dans Kent, «mais pas à n’importe quel prix».
Lors d’entrevues téléphoniques avec l’Acadie Nouvelle, ils ont affirmé que l’emplacement d’Omera Shells – à deux pas d’une école et d’un aréna – est problématique.
«Je pense qu’il y a de la place pour Omera Shells dans le comté de Kent, mais pas à cet endroit», a affirmé M. Arseneau, lundi aprèsmidi.
«Je pense que ce type de commerce n’est pas à la bonne place. Ce n’est pas une mauvaise entreprise, mais un centre-ville n’est pas l’endroit pour ça», a affirmé M. Comeau le lendemain matin. Mme Robertson affirme que «le gouvernement Gallant a raté son coup» dans le dossier d’Omera Shells en offrant un prêt de
2,2 millions $ à l’entreprise il y a deux ans.
M. Comeau répond que les proprétaires avaient convaincus le gouvernement qu’il n’y aurait pas de problème.
«Ils démontraient qu’il n’y allait pas y avoir d’odeurs, qu’il n’y a pas de coquilles qui allaient rester dehors sans être traités. Ils avaient un plan d’affaires qui n’est vraiment pas respecté.»
«Il y a toujours des risques quand on investit en tant que gouvernement, ou même en tant que gérant d’entreprise. On a
toujours l’objectif de faire de l’argent, mais parfois ça arrive qu’on perde de l’argent et qu’on doive fermer les portes.»
M. Comeau reconnaît que l’usine continue de faire des efforts pour régler le problème et il est d’avis qu’on doit donner la chance au coureur. Cependant, si elle n’élimine pas les odeurs bientôt, elle devrait fermer ses portes, selon lui.
«Leur problème, c’est l’odeur. Il faut qu’ils règlent ça. S’ils ne peuvent pas le régler, il faut mettre la clé sous la porte.»
M. Arseneau souligne qu’au moins une des conditions de l’étude d’impact environnementale Omera Shells n’est pas respectée, soit d’avoir un système de réfrigération pour entreposer les coquilles qui ne sont pas traitées dans un court délai.
«N’importe quelle autre PME qui veut opérer dans nos régions ne peut pas ouvrir avant qu’on sache qu’elle peut fournir tout ce qu’elle doit fournir. Pour donner une analogie un peu boiteuse, on peut s’imaginer quelqu’un qui achète un permis de pêche, puis qui met tout son argent de prêt sur le bateau sans en laisser pour acheter des casiers.»
Sur cette question spécifique, des porte-paroles d’Omera Shells ont déjà affirmé que des imprévus au moment de l’ouverture ont forcé les dirigeants à faire des investissements majeurs dans des réparations et des remplacements de pièces d’équipement. Un système de réfrigération coûte environ 500 000$. L’Acadie Nouvelle a tenté d’obtenir les commentaires des candidats néo-démocrate (Neil Gardner) et indépendant (Roger Richard), mais ils n’ont pas répondu à nos demandes d’entrevue avant l’heure de tombée. – JMD