Acadie Nouvelle

Homme poignardé à Saint-Basile: «Les gens sont scandalisé­s»

- Jean-Marc Doiron jean-marc.doiron@acadienouv­elle.com

Les questions sont nombreuses dans le DSL de Saint-Basile, une petite communauté rurale en banlieue d’Edmundston, où un homme a été poignardé lors d’un vol à main armée dans sa résidence, en fin de semaine. Un événement sans précédent dans cette localité habituelle­ment paisible.

La petite paroisse civile de Saint-Basile est loin d’être un endroit connu pour sa criminalit­é. Avec ses 562 citoyens réparti sur 130 kilomètres carrés - c’est-à-dire moins de cinq habitants par kilomètre carré - un crime comme celui qui a eu lieu le week-end dernier est du jamais vu.

Dimanche, peu avant 19h, un homme conduisant une voiture grise avec hayon arrière (hatchback) des années 2000 s’est stationné dans la cour d’une résidence du chemin Rivière-Verte. Il est entré dans une maison et une bagarre a éclaté. L’occupant de la maison a reçu un coup de couteau et une femme a été blessée légèrement. L’auteur du crime s’est enfui avec une somme d’argent.

L’homme qui a été poignardé a été hospitalis­é et demeure dans un état stable. La femme s’est également rendue à l’hôpital, mais a reçu son congé depuis.

La GRC affirme qu’elle ne sait pas si les victimes et l’agresseur, un homme parlant l’anglais sans accent, se connaissen­t. Malgré cela, le sergent Michel Ouellette «ne croit pas pour l’instant qu’il y a un danger pour la sécurité de la population».

Dans la petite communauté, les questions sont nombreuses.

«Il y en a qui pensent que c’est un règlement de compte et il y en a d’autres qui disent que les victimes n’ont jamais dérangé personne. Les gens sont tous scandalisé­s. On se demande ce qui est arrivé et pourquoi. On se posait pleins de questions le lendemain matin. Saint-Basile, c’est grand comme ma main. Ce n’est pas quelque chose qu’on voit à tous les jours», explique Norma Martin, du Restaurant du quartier, dans le secteur Saint-Basile, à Edmundston.

«On n’a pas entendu parler de craintes, mais j’assume que ce genre d’événements rend des gens inconforta­bles. Je pense qu’il y a des craintes dans n’importe quel voisinage où ce genre de chose se produit», mentionne pour sa part M. Ouellette, du Détachemen­t de Saint-Léonard de la GRC.

À Edmundston, le chef du service de police municipal affirme ne pas avoir entendu parler d’inquiétude­s de la part des citoyens de son territoire. Même son de cloche pour le maire, Cyrille Simard.

«Cet incident s’est produit en campagne, à l’extérieur de la municipali­té, dans un DSL peu habité, alors c’est difficile de parler d’une réaction dans la ville, à part des réactions ici et là sur les médias sociaux.»

La GRC poursuit toujours son enquête, mais n’a pas encore identifié un suspect. Elle demande l’aide de la population.

Les enquêteurs affirment que le suspect est un homme mesurant environ 173cm (5pi 8po). Au moment du crime, il avait le crâne rasé et une barbe de quelques jours. Il portait un vêtement noir à manches longues et une casquette. Il avait peut-être un tatouage dans le cou. Une voiture qui semblait être la sienne a été aperçue à plusieurs reprises pendant la semaine avant le crime dans le quartier en question.

Les personnes ayant des renseignem­ents sont invitées à communique­r avec la GRC au 506-473-3137 ou, anonymemen­t, avec Échec au crime (www.crimenb.ca ou 1-800-222-8477). ■

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